Unité des chrétiens: les sœurs de Grandchamp aux sources de l’Église indivise
Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican
La Semaine pour l’Unité des chrétiens, grand rendez-vous de prière pour l’œcuménisme dans le monde a lieu du lundi 18 janvier au lundi 25 janvier 2021. Elle se conclura par la célébration des Vêpres par le Pape François à Rome en la basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs, en présence de représentants des autres communautés chrétiennes de la Ville éternelle.
L'inspiration de Taizé
Le thème choisi cette année est tiré de l’Évangile selon saint Jean: «Demeurez dans mon amour et vous porterez du fruit en abondance». Un verset décliné en méditations proposées quotidiennement toute la semaine. Elles ont été préparées par des religieuses suisses, issues de différents pays et traditions chrétiennes: les sœurs de la communauté monastique de Grandchamp, fondée dans les années 1930. Trois mots-clés guident leurs réflexions: la prière, la vie communautaire et l'hospitalité. Une communauté proche de la liturgie de Taizé, dont la vocation spirituelle est clairement l’unité et la réconciliation des chrétiens.
Pour sœur Anne-Emmanuelle, prieure de la communauté, les différentes Églises dont proviennent les religieuses contemplatives ne transparaissent pas dans la vie quotidienne de cette communauté d’une cinquantaine de sœurs. Ce qui lui permet d’affirmer que l’unité se vit très prosaïquement finalement dans le quotidien et le concret de l’existence, «et non au niveau liturgique ou dogmatique».
Religieux, baptisés, tous réconciliés
Chaque sœur a dû quitter les spécificités de son Église pour entrer dans notre dimension communautaire, précise sœur Anne-Emmanuelle, évoquant toute la richesse de l’Église universelle qui émerge ensuite de cette unité. «Mais, assure la prieure, la vie religieuse n’est pas au-dessus d’une vie de baptisé. Nous avançons tous humblement sur le chemin de l’amour du Christ», et ainsi devons œuvrer à accomplir ce verset de saint Jean, thème de cette année. «Un verset difficile, car les combats intérieurs nous tiraille. Il faut se mettre en chemin», estime sœur Anne-Emmanuelle. Elle nous raconte comment les religieuses ont préparé ces méditations dans un esprit de réconciliation des chrétiens, à partir de l’expérience et la sagesse de leur vie contemplative.
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