Cardinal Sandri: que saint Maron intercède pour le bien du Liban
Lors de la Divine Liturgie en rite antiochien maronite célébrée le 9 février à Rome en l'église du Collège maronite de Rome, pour la fête du fondateur de l'Église maronite, le moine saint Maron, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales, a tourné ses pensées vers le Liban, où, au Ve siècle, Maron a donné vie à une congrégation monastique et spirituelle.
Mobilisation nationale et internationale
Dans son salut aux fidèles, le cardinal a rappelé la terrible explosion du 4 août dans le port de Beyrouth et les efforts du peuple libanais qui, «bien que courbé par la crise économique, sociale et politique, a tout mis en œuvre pour répondre aux besoins des plus touchés: nettoyer les rues, accueillir les sans-abri, distribuer des produits de première nécessité, réparer hôpitaux et écoles».
«Il y a eu une course à la sensibilisation, avec des visites internationales visant à donner de l'espérance, des appels, des mots d'encouragement, ainsi qu'une course à la solidarité concrète de la part des institutions et des particuliers, des fondations, des Libanais de la diaspora et de bien d'autres», a ajouté le cardinal Sandri.
L’attention du Pape
Dans les deux dimensions, celle de la parole et celle de la charité, le Saint-Père en personne et le Saint-Siège sont apparus au premier plan: interventions, audiences générales et angélus, jusqu'au long passage consacré au Liban dans le discours du Pape au corps diplomatique lundi 8 février. Le cardinal a par ailleurs demandé à Saint Maron d'intercéder pour qu’«en particulier ceux qui sont appelés à prendre des décisions pour le bien du Pays du Cèdre soient éclairés». Il a ensuite cité les paroles du Pape: «Il est donc nécessaire que tous les responsables politiques et religieux, mettant de côté leurs propres intérêts, s'engagent à poursuivre la justice et à mener de véritables réformes pour le bien des citoyens, en agissant de manière transparente et en assumant la responsabilité de leurs actes».
Le Liban, précurseur de Fratelli Tutti
Le préfet de la Congrégation pour les Églises orientales a également énuméré tout ce qui avait été fait pour le Liban, la visite en tant qu'envoyé spécial du Pape du cardinal Secrétaire d'État, Pietro Parolin, un mois après la tragédie du 4 août, l'aide aux bourses, la subvention extraordinaire après l'explosion, la session extraordinaire de la ROACO -la Réunion des œuvres d'aide aux Églises orientales- consacrée au Liban. Pour le cardinal Sandri, ce sont là «les signes d'une Église vivante qui veut vivre dans les rues du monde aux côtés de ses fils et de ses filles et de tous les hommes et femmes de bonne volonté, reproduisant en pratique cette image du bon samaritain» que François a indiqué dans Fratelli Tutti. Le pays du Cèdre est «un témoin et un précurseur de l’encyclique, par sa capacité de coexistence entre différents, chrétiens et musulmans de différentes affiliations et confessions», a noté le cardinal Sandri.
Trésor de la foi pour l’Orient chrétien
Il a ensuite expliqué l'histoire de Mar Maroun et de l'֤Église maronite, née de son témoignage chrétien, et jalonnée de moments d'épreuves et de souffrances qui l'ont de plus en plus purifiée, lui faisant garder le trésor de la foi.
Le cardinal a confié au saint l'Église maronite, le Liban et tous ses enfants dispersés dans le monde. «Obtenez par votre prière la fin des souffrances aggravées par la pandémie et donnez-nous tous un cœur purifié et ardent afin que, malgré les nombreuses épreuves, nous réalisions que la perle précieuse, le Seigneur Jésus, ne nous a jamais été enlevée et que nous ne voulons pas nous éloigner de Lui par nos choix».
Saint Maron fait partie des saints des Églises «chalcédoniennes», il est aussi fêté par l’Église orthodoxe le 14 février.
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