Dimanche des rameaux et de la passion: «Béni soit Celui qui vient au nom du Seigneur»
Cher frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le dimanche des rameaux et de la passion de Notre Seigneur Jésus Christ. Le début de la liturgie, marqué par la bénédiction des rameaux et la procession, du lieu de la bénédiction à l’Eglise où se célèbre la messe, nous rappelle l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem quelques jours avant sa mort et sa résurrection. Monté sur le petit d’une ânesse, Jésus entre à Jérusalem où il est accueilli par la foule en liesse comme le roi d’Israël. Tandis que les lectures qui sont proposées pour la messe mettent particulièrement en exergue la passion de Jésus Christ.
La première lecture tirée du livre du Prophète Isaïe (Is 50,4-7) est ce que l’on appelle le troisième chant du Serviteur souffrant. Elle souligne la constance dans la souffrance que manifeste le Serviteur, lui qui trouve sa force en Dieu dont il se montre aussi le disciple attentif. La deuxième lecture présente le double contraste de l’hymne christologique que Saint Paul nous relate dans sa lettre aux Philippiens (Ph 2,6-11) : de l’abaissement extrême et de l’humiliation jusqu’à la croix que le Fils de Dieu a volontairement acceptés, répondent sa souveraine exaltation et son ascension dans la gloire. Dans l’évangile Saint Marc nous raconte la passion de Jésus Christ (Mc 14,1-15,47).
Dès le début du récit, l’évangile veut nous communiquer que le drame que va connaître Jésus est un complot contre lui monté par ses détracteurs ; ceux-ci avaient au fait déjà décidé pour sa condamnation à mort et ne cherchaient qu’à en convaincre le pouvoir légitime. C’est dans ce contexte que, après l’Institution de l’Eucharistie, sacrement de sa passion future, Jésus se rend dans le jardin des oliviers où il expérimente l’angoisse de la solitude et la frayeur, mais aussi l’abandon confiant à la volonté du Père. Arrêté et malmené comme un briguant, abandonné par la foule qui, hier l’acclamait comme roi d’Israël, et jugé par les autorités juives et romaines, Jésus affirme sans ambages sa messianité.
Oui, il est le roi, mais non à la manière du monde. Ainsi, ce roi des juifs se laisse-t-il prendre en dérisions ; flagellé, humilié, et condamné à mort, il n’use pas de ses prérogatives divines pour se sauver. Abandonné même de ses amis, il est pendu sur le bois de la croix, entouré de deux malfaiteurs. Mais un témoin de sa mort sur la croix, le centurion, reconnaît en lui le Fils de Dieu. Frères et sœurs, en acceptant d’entrer dans l’histoire des hommes le Christ a voulu être solidaire des hommes. L’œuvre de salut qu’il a accompli en un moment de l’histoire et un lieu donné rejaillit en tout temps et en tout lieu. Et sa passion donne sens aujourd’hui à toutes nos souffrances humaines authentiquement vécues au profit de nos frères et sœurs. « Nous t’adorons, o Christ, et nous te bénissons. Par ta Sainte croix tu as racheté le monde ». Bonne semaine Sainte !
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