De l'amour de la terre au respect de toute la création
L'histoire de l'entreprise de Montefiascone découle d'un amour profond pour la terre, celui-là même qui a poussé le fondateur Claudio Pagliaccia à s'engager et à redécouvrir les origines rurales de sa famille. «Mon arrière-grand-père, raconte Claudio à Vatican News, avait un énorme terrain qu'il avait l'habitude de visiter à cheval, puis ces nombreux hectares ont été réduits et subdivisés, transmis de père en fils, jusqu'à l'arrivée de mon père».
Mais la parcelle était devenue trop petite pour qu'il puisse envisager de vivre du travail de la terre, si bien qu'il l'a abandonnée. «C'est nous, les enfants, qui avons fortement souhaité ce retour aux sources». Claudio décide alors de faire un pas de plus que ses frères: non seulement il cultivera la terre, mais il transformera ce qui est né en un produit qui nourrit les autres avec amour.
En 1994, il obtient la dénomination d'exploitation biologique. «À partir de ce moment-là, ajoute-t-il, j'ai commencé à voir les effets positifs de ce type d'agriculture différent, de ce qui se passe quand on "supprime" les produits chimiques. À partir de là, j'ai également entamé un chemin de divulgation, afin d'être un exemple pour les autres agriculteurs. Parce que si nous ne faisons pas une agriculture que nous pouvons définir comme durable, je me suis demandé, à ce moment-là, quel poids donnons-nous à la Terre ? En fait, si nous continuons à consommer sans relâche ce que notre planète nous donne, nous arriverons à un point où elle ne pourra plus nous soutenir. Au contraire, en poursuivant une agriculture consciente du monde, nous pouvons tous sauvegarder la création.»
Claudio élargit également son étude aux grains générés par la nature elle-même, capables de se défendre contre l'attaque des parasites. «Les grains anciens que j'ai récupérés, souligne le producteur, sont des graines nées spontanément, qui se sont adaptées à leur nature et au sol et sont donc capables de se défendre contre les parasites de manière naturelle.» Le Pape François, dans l'encyclique Laudato si', s'attarde sur le thème de l'éducation à l'environnement, qui aujourd'hui, écrit le Pape, «tend également à s’étendre aux différents niveaux de l’équilibre écologique : au niveau interne avec soi-même, au niveau solidaire avec les autres, au niveau naturel avec tous les êtres vivants, au niveau spirituel avec Dieu» (210).
Au fil des années, l'entreprise de Claudio se développe et nécessite une expansion du personnel employé. «Nous avons décidé de ne pas introduire de machines dans l'atelier, justement pour profiter de l'aide des personnes, également pour des raisons éthiques, parce que nous voulions donner du travail au plus grand nombre de personnes possible et à partir de là, créer comme une grande famille, où il n'y a plus d'horaire fixe, mais un projet à réaliser, et dans laquelle ceux qui sont affectés aux différentes tâches peuvent les réaliser en toute sécurité aux moments les plus opportuns. Cela a créé des liens, comme une grande famille. Et je pense que cette redécouverte d'une relation humaine est peut-être le meilleur objectif que j'ai atteint».
Vatican News Service - MT - GA
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