Le Pape François, «un guérisseur» qui ouvre une nouvelle page pour l'Irak
Hélène Destombes - Cité du Vatican
«Vous n’êtes pas seuls! L’Église toute entière vous est proche, par la prière et la charité concrète». Le Pape François a adressé, ce dimanche 7 mars 2021, des paroles de réconfort aux chrétiens de Qaraqosh, dans la plaine de Ninive, les invitant à «ne pas cesser de rêver». «Ne vous rendez pas, ne perdez pas l’espérance!», a clamé le Saint-Père depuis cette ville de 35 000 habitants, à 90 % chrétienne, qui a connu des années d’horreur avec l’arrivée des djihadistes de Daesh, en 2014.
Sœur Youmna, dominicaine irakienne de Qaraqosh, a participé à cette rencontre historique depuis une terrasse surplombant la cathédrale de l'Immaculée Conception, qui fut vandalisée par les djihadistes. Elle dit avoir observé la joie sur les visages, et voit dans cette visite du Pape un encouragement à bâtir de nouveaux ponts entre communautés.
Le Pape a redonné une dignité aux chrétiens d'Irak
Ce voyage est «un point de départ». Le Pape était attendu depuis longtemps à Qaraqosh et dans d’autres villes où les populations ont beaucoup souffert, confie sœur Youmna. Les blessures infligées par Daesh sont encore visibles et «il fallait un guérisseur». Le Saint-Père a exhorté à «reconstruire les cœurs». C’est une mission difficile, dans un pays fracturé, mais rendue possible par la présence du Saint-Père, souligne la religieuse irakienne.
«Beaucoup de choses vont changées, le monde nous regarde aujourd’hui autrement», se réjoui sœur Youmna, qui évoque des années d’humiliation. «Aujourd’hui, le Pape a redonné une dignité aux chrétiens mais aussi à toutes les communautés irakiennes, aux musulmans, aux Yézidis qui ont également beaucoup souffert». Il s’agit donc vraiment d’une nouvelle page qui s’ouvre pour ce pays, conclut-elle, émue.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici