Cardinal Sako: «Notre père vient chez nous»
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
L’Irak est prêt à accueillir le Pape François. Le cardinal Louis Raphaël Sako, le chef de l’Église chaldéenne le confirme: «Là où le Pape se rend, tout est décoré». Mais au-delà du décorum, ce sont les esprits qui sont disposés à recevoir le Saint-Père. «Les gens sont très très contents», note-t-il, soulignant que cette joie est partagée aussi bien par les chrétiens, ce qui est attendu, que par les musulmans. François est vu comme le «messager de la paix». De bon augure pour un changement des mentalités et un renouvellement des relations entre communautés religieuses, estime le cardinal.
La venue du Pape est un grand soutien pour les chrétiens qui «ne se sentent pas oubliés» et peuvent ainsi partager les souffrances du passé et l’espoir avec leur pasteur. Chez les musulmans, cette visite suscite un grand intérêt dont les médias du pays se font le relais. Cela leur permet de mieux connaître les communautés chrétiennes. «C’est nouveau, il y avait beaucoup de personnes qui ne savaient pas qui étaient les chrétiens», confie le cardinal Sako. «Aujourd’hui dans les rues, tout le monde parle des chrétiens et du Pape», se réjouit-il, convaincu que cela permettra d’améliorer les relations avec les musulmans.
Ce voyage apostolique est aussi l’occasion pour montrer à toute l’Église, et principalement aux occidentaux et à la Curie romaine l’importance des chrétiens d’Orient. «Cette visite va beaucoup appuyer notre présence qui est ici menacée», affirme le cardinal, également heureux que le Pape célèbre pour la première fois la messe selon le rite chaldéen. «C’est extraordinaire, cela veut dire que l’Église est unie, que le Pape est pour toutes les liturgies, pour toutes les Églises: c’est très important» s’exclame-t-il.
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