Officiers des forces de sécurité indiennes portant le cercueil d'un de leurs collègues décédé dans l'attaque des rebelles maoïstes. Bijapur, État du Chhattisgarh, le 5 avril 2021. Officiers des forces de sécurité indiennes portant le cercueil d'un de leurs collègues décédé dans l'attaque des rebelles maoïstes. Bijapur, État du Chhattisgarh, le 5 avril 2021.  

Inde: l’Église condamne l’attaque des rebelles maoïstes

Un appel au calme et au dialogue avec les rebelles maoïstes pour mettre fin aux violences. Il a été lancé par l’archevêque de Raipur, capitale de l'État de Chhattisgarh, au centre de l'Inde, où s’est produit l’attaque du 3 avril tuant 22 membres des forces de sécurité indienne.

L'archevêque de Raipur, capitale de l'État du Chhattisgarh, Mgr Victor Henry Thakur, a d’abord fermement condamné les faits: «Je suis attristé que notre personnel de sécurité ait été tué alors qu'il faisait son devoir. Une telle violence ne peut être justifiée au nom de quoi que ce soit», rapporte ainsi l'agence de presse catholique asiatique UCAnews.

Insurrection armée d’extrême-gauche

La fusillade, qui n'a été connue que le lendemain, 4 avril, est la plus dévastatrice de ces quatre dernières années. Depuis plus de quarante ans maintenant, les rebelles maoïstes, guérilla d’extrême-gauche connue localement sous le nom de Naxals ou Naxalites, mènent une insurrection armée en Inde, citant parmi leurs motivations la défense des habitants les plus pauvres et des populations tribales. Cette rébellion naxalite est décrite par le gouvernement comme constituant la plus grande menace pour la sécurité du pays. 

 

«Nous pouvons résoudre tout différend ou désaccord par le dialogue, la violence n'a jamais été une solution à aucun problème», a ajouté Mgr Thakur, assurant prier pour les âmes des défunts et leurs familles.

200 membres des forces de sécurités tués en 10 ans

L'attaque s'est produite dans les zones forestières des districts de Bijapur et de Sukma, au moment où les forces de sécurité menaient une vaste opération de recherche de ces rebelles communistes hors-la-loi. Après l'attaque du 3 avril, les autorités locales ont exprimé leurs condoléances dans divers messages et ont salué le sacrifice des soldats. Selon les rapports officiels, outre les civils, près de 200 membres du personnel de sécurité ont été tués dans la région depuis 2010. En 2017, 25 policiers indiens avaient été tués lors d'une des attaques des rebelles maoïstes.

 

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06 avril 2021, 17:34