Méditation du dimache de la Résurrection: "Croire en la résurrection du Christ"
Chers Frères et Sœurs,
Pour notre méditation de ce dimanche de Pâques, je vous invite à quitter nos ténèbres spirituelles permanentes pour nous rendre au tombeau afin de rencontrer dans la foi le Christ ressuscité, Lumière qui illumine tout homme (EP 5,8-14). Désormais, le Christ ressuscité nous invite à rajuster notre regard de foi sur les personnes, les choses et les événements de ce monde à la lumière de sa résurrection.
Dans l’évangile que nous venons d’entendre, nous voyons Marie Madeleine qui part « au tombeau de bon matin. » (…). Et l’évangéliste a raison d’insister que « C’était encore les ténèbres. ». En effet, Il faisait sombre dans le cœur de Marie Madeleine ainsi que dans les cœurs des apôtres. Pendant trois ans, ils avaient suivi leur maître Jésus. Ils avaient écouté ses paroles porteuses d’espérance. Ils avaient mis tout leur amour et toute leur confiance en Lui. Ils comptaient sur Lui pour être le libérateur d’Israël. Ce serait un nouveau départ pour un monde de justice et de bonheur. Mais voilà que tout s’est arrêté au soir du vendredi. Jésus venait d’être arrêté, condamné et mis à mort sur une croix. C’était la fin d’une belle aventure.
Mais voilà qu’au matin de Pâques, les ténèbres se dissipent, et soudain une lumière apparaît car quelque chose de nouveau est en train de se produire. Il s’agit d’un événement qui va bouleverser la vie des milliers des chrétiens dans le monde jusqu’aujourd’hui. Le tombeau vide. Marie arrive au tombeau et remarque que Jésus n’est pas là. Pas Vrai ?
Il est ressuscité ? Elle ne croit pas encore sur le champ. Désolée de la mort de Jésus et plus encore de l’accident qu’on lui dérobe jusqu’à son cadavre. Elle court alors pour alerter Simon Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait que le corps de Jésus n’était plus là. Toute énervée, elle ne semble ne retenir qu’une explication, la plus dramatique. Elle leur dit : On a enlevé le Seigneur de son tombeau et nous ne savons pas où on l’a mis. Marie Madeleine était loin de penser à une résurrection. Pour elle, Jésus n’est plus là. En criant sa détresse aux disciples, ceux-ci courent aussi vers le tombeau. « Alors Pierre et l’autre disciple sortirent pour se rendre au tombeau » nous dit l’évangile. Mais pour voir quoi ? Il n’y avait en réalité rien à voir, rien à emporter, rien à constater. Si ce n’est que le linceul bien rangé, mais le corps de Jésus n’y est plus. Le tombeau est vide. Tous voient les bandelettes. Mais l’’autre disciple vit et il crut. On peut se demander ce que cet autre disciple voit que Marie-Madeleine et Pierre n’ont pas vu si ce ne sont que : Les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus.
Qu’est-ce que cela veut dire ? Il doit y avoir une explication. Oui, chers frères et sœurs, Il peut y avoir plusieurs explications. C’est que Jean est capable d’interpréter ce qui se passe dans le tombeau vide, d’en comprendre le sens. Le disciple bien aimé reconnaît que les bandelettes abandonnées sont le signe évident que Jésus est ressuscité. C’est pourquoi, Il vit et il crut.
Quelle est la leçon théologique de ce texte de pâques ? Cette course, de grand matin, alors qu’il fait encore sombre, est bien à l’image de nos cœurs comme celui de Marie Madeline et des apôtres, remplis de ténèbres et de tristesses, d’inquiétudes et d’angoisses , des soucis et des problèmes.
Comme les disciples qui ne pensaient pas aux paroles que Jésus leur avait dites à plusieurs reprises quand il leur annonçait sa mort et sa résurrection, nous sommes parfois comme eux, enveloppés des ténèbres spirituelles qui nous empêchent de croire à la lumière de la résurrection apportée par le Christ. C’est pareil pour nous, lorsque tout est sombre, nous nous mettons à broyer du noir. Nous évacuons dans notre vie toute lueur d’espérance du matin de Pâques.
Aujourd’hui, la lumière de la résurrection du Christ a resplendi dans nos cœurs. Elle vient dissiper les ténèbres, tout devient désormais clair. En ce jour de Pâques, demandons au Seigneur, sa grâce et sa lumière afin qu’elles viennent réveiller et raffermir notre foi. « Christ notre Pâques est vraiment ressuscité. Nous croyons ». Tel est l’objet de notre joie pascale. Amen !
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici