Syrie: les patriarches dénoncent des «pressions insoutenables» sur les peuples du Moyen-Orient
La Syrie et l'ensemble du Moyen-Orient continuent de vivre une période de grande souffrance, dans laquelle les «conditions économiques épouvantables» et l'exode dramatique des jeunes générations se mêlent à des «pressions géopolitiques insoutenables» exercées sur la vie de tous les peuples de la région. C’est sur ce douloureux constat que s’est ouverte cette assemblée présidée par le patriarche syriaque catholique Ignace Joseph Younan III et le patriarche grec-melkite Joseph Absi, en présence du nonce apostolique à Damas, le cardinal Mario Zenari.
Dans leurs interventions, les deux co-présidents de la réunion ont exposé les questions qui seront au centre de leurs différentes sessions de travail, en commençant par le rôle que Caritas Syrie et les autres organisations catholiques peuvent offrir à la reconstruction du pays dévasté par des années de conflit et actuellement aux prises avec la crise sanitaire liée au Covid-19.
Le patriarche Younan a rappelé en particulier l'urgence de soutenir et d'encourager, notamment dans le domaine de l'éducation, les jeunes qui ont vu leurs années de croissance bouleversées par le conflit ; le patriarche Absi a quant à lui évoqué la fracture sociale toujours plus grande entre une poignée de Syriens nantis et la multitude des citoyens réduits à la misère. Dans cette optique, le cardinal Zenari a souligné l’importance de soutenir le travail de Caritas auprès des populations éprouvées, quelle que soit leur appartenance ethnique et religieuse.
Les sanctions économiques contre la Syrie, renforcées avec l’application de la loi César adoptée par l’administration Trump et maintenues par son successeur, touchent de plein fouet les Syriens les plus vulnérables au cœur de leur vie quotidienne, à tel point que «les conteneurs à ordures sont devenus une source de nourriture pour les plus pauvres», explique le directeur de Caritas Syrie, témoin du désespoir de ses compatriotes épuisées par dix ans de guerre.
Avec Fides
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