Les évêques européens demandent plus de moyens à l’UE pour la liberté religieuse
Dans une lettre adressée mercredi 2 juin 2021 à Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, les évêques de l'Union européenne rappellent la nécessité de renforcer la position de l'envoyé spécial de l'UE pour la liberté de religion ou de conviction par un soutien institutionnel et financier. «Des ressources raisonnables et adéquates sont nécessaires pour promouvoir ce droit fondamental menacé dans de nombreuses régions du monde», a affirmé le cardinal luxembourgeois Jean-Claude Hollerich, président de la Comece (la Commission des épiscopats européens).
Ce commentaire fait suite à la nomination début mai par les institutions européennes d’un «envoyé spécial pour la promotion et la protection de la liberté de religion et de conviction en dehors de l'UE». Christos Stylianides, chypriote de 62 ans, ancien commissaire européen à l’aide humanitaire et ancien eurodéputé PPE (droite pro-européenne), était nommé à ce poste.
Des ressources financières adéquates
Dans la lettre du 2 juin, le cardinal Hollerich souligne le travail remarquable accompli par le mécanisme de l'UE depuis sa création en mai 2016. Le précédent envoyé spécial de l'UE a abordé des situations difficiles dans de nombreux pays où la liberté de pensée, de conscience et de religion était gravement menacée ou violée, et ce «malgré son mandat et ses ressources limités».
Le cardinal Hollerich rappelle donc la nécessité de renforcer le mécanisme de l'UE et demande à la présidente de la Commission de le soutenir « avec des ressources humaines et financières raisonnables et adéquates qui permettent à l'envoyé spécial de l'UE d'assumer sa haute responsabilité, avec des capacités et un mandat plus ambitieux et mieux définis».
Une nomination appréciée
Le président de la Comece a toutefois exprimé la satisfaction des évêques quant à cette récente nomination de Christos Stylianides, dont l'engagement précédent en tant que commissaire en charge de l'aide humanitaire a ouvert «un nouvel espace pour la coopération avec les Églises et les organisations confessionnelles dans les activités humanitaires ainsi que pour le dialogue interreligieux menant à une meilleure protection des droits de l'homme et à une compréhension mutuelle dans les situations de conflit».
«Sa nomination –poursuit la lettre- donnera une voix aux individus et aux communautés qui n’en n’ont pas et dont la liberté de pensée, de conscience et de religion est violée, et qui font l'objet d'intolérance, de discrimination et, dans certains cas, même de persécution».
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