Nigeria: libération du prêtre enlevé le 20 mai
C’est le père Chris Omotosho, directeur de la communication du diocèse de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, qui a annoncé ce jeudi la nouvelle de la libération du père Joseph Keke, 75 ans, enlevé le 20 mai dernier, lors de l’attaque de l’église Saint-Vincent Ferrer à Malunfashi, dans l’État de Katsina. Le père Alphonsus Yadhim Bello, qui avait également été kidnappé le même jour, avait été retrouvé mort le lendemain. Aucune autre précision n’a été donnée pour le moment sur les conditions de cette libération.
L’évêque de Sokoto, Mgr Matthew Kukuah avait confié le 28 mai dernier à Aide à l’Église en détresse qu’il menait des négociations avec les ravisseurs. «C’est une des expériences les plus douloureuses, parler et plaider avec des criminels et des meurtriers endurcis qui, dans un environnement plus civilisé devrait être enfermés à vie mais dont vous êtes à la merci», a-t-il déclaré.
Selon son témoignage, le négociateur des ravisseurs aurait une trentaine d’années et a demandé au début 240 000$ pour libérer le père Keke. Au final, l’évêque serait parvenu à baisser la rançon à 120 000$ environ.
Pour Mgr Kukuah, les personnes impliquées sont des «criminels purs et simples, qui travaillent souvent avec les habitants des communautés qui servent d’informateurs. Ils identifient simplement des cibles faciles et leur motivation première est l’argent». «La mort du père Bello fait partie des pertes insensées et sans fin qui ont englouti notre nation» poursuit-il, ajoutant: «Nous sommes tous littéralement sous l’épée au Nigeria, un pays qui est consumé par une horde barbare de l’humanité».
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