Nonce aux États-Unis: repartir du Christ pour une Église unie
Le nonce apostolique en poste dans le pays depuis 2016 a d’abord réitéré l'importance «d'une rencontre personnelle avec Dieu et d'une expérience religieuse authentique», particulièrement dans les temps présents, marqués par une dématérialisation certaine.
«Plutôt que de nous enliser dans des concepts théologiques compliqués, nous devons être audacieux et proclamer Jésus-Christ», car «face aux grands défis de notre temps, nous ne serons pas sauvés par une formule magique, mais par une Personne et la garantie qu'Elle sera toujours avec nous», a-t-il assuré.
Le programme de l’Église est l’Évangile
«L'Église américaine n'a donc pas besoin d'inventer un nouveau programme. Il existe déjà, c'est celui de l'Évangile, qui a pour centre le Christ, qui doit être connu, aimé et imité», a poursuivi l'archevêque français dans son discours.
L'annonce de la Bonne Nouvelle, en effet, «n'est pas une coutume traditionnelle ou une pratique sociale, mais c'est l'annonce joyeuse que le Christ est une Personne à rencontrer», a-t-il ajouté, car «lorsque le christianisme est réduit à la coutume, aux normes morales, aux rituels sociaux, il perd sa vitalité et son intérêt existentiel pour les hommes et les femmes de notre temps», en particulier pour «ceux qui cherchent l'espérance après la pandémie», «ceux qui recherchent une justice authentique après les conflits raciaux», et «ceux qui sont venus aux États-Unis à la recherche d'un avenir meilleur et plus sûr».
Le christianisme est plus qu’une ONG
Le christianisme, a poursuivi le nonce, «n'est pas seulement une tradition culturelle», il doit se distinguer des «autres propositions politiques et idéologiques» car «il offre plus qu'une ONG ou une organisation de services sociaux: il offre le salut en la personne de Jésus-Christ», notamment à travers «les sacrements de la réconciliation et de l'eucharistie».
À cet égard, Mgr Pierre a rappelé que l'Eucharistie «n'est pas simplement une "chose" à recevoir, mais le Christ lui-même, une Personne à rencontrer». Une telle rencontre, a-t-il répété, doit être mise en pratique selon la méthode de Jésus, à savoir un dialogue «respectueux» et «réfléchi» qui «accompagne» les personnes, en particulier celles en difficulté «économique, affective et spirituelle», dans «l'espérance d'une conversion plus profonde».
Offrir un témoignage puissant de l’Évangile
À de nombreuses reprises, l'Église des États-Unis s'est montrée «capable d'une tâche aussi ardue», a loué l’archevêque: par exemple, face à la crise des abus, les besoins des immigrants, les victimes de catastrophes naturelles et le fléau du racisme, a-t-il cité. Tout cela témoigne d'une «vérité indéniable, à savoir que l'unité est possible et que l'Église des États-Unis en a fait l'expérience à de nombreuses reprises».
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