«Écouter, rechercher, proposer»: le triple axe du chemin synodal en Italie
Selon le communiqué final de la rencontre, il a été réaffirmé que «dans le contexte actuel, dans une phase encore marquée au niveau social, économique et ecclésial par les effets de la pandémie», le parcours synodal constitue «une occasion propice pour la relance des communautés», et «une voix prophétique par rapport aux besoins d'aujourd'hui et de demain». Des aspects également repris par le thème choisi, à savoir "Proclamer l'Évangile dans un temps de régénération".
Selon la Charte d'intention, approuvée par l'Assemblée générale de la CEI le 27 mai dernier, il y a trois lignes directrices selon lesquelles il faudra travailler: «écouter, rechercher et proposer».
Cette triade peut se décliner en trois moments: le premier, «narratif», visant à «intercepter, par le bas, les questions de sens et les besoins émergents concernant l'accompagnement des familles, des jeunes, des pauvres, de la Maison commune, mais aussi l'annonce et l'initiation chrétienne, la remise en cause des structures et le rapport aux institutions publiques». Le deuxième moment sera celui du «discernement de ce qui a été recueilli», tandis que la troisième phase sera celle «prophétique», c'est-à-dire «de proposition, pour une annonce plus rationnelle, libre, évangélique et humble».
Un parcours harmonisé avec le Synode de 2023
Dans le même temps, la CEI souligne le fait que le parcours synodal italien devra être «harmonisé» avec celui prévu pour la XVIe Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, prévue en 2023, qui implique «la valorisation» des Commissions épiscopales, des Offices pastoraux et des Conférences épiscopales régionales (Cer).
En vue d'un «partage et d'une plus grande collaboration», une adresse électronique sera mise à disposition à laquelle les Conférences épiscopales régionales pourront «envoyer des réflexions, des idées et des matériaux développés au niveau local, en s'appuyant sur l'expérience acquise avec les Synodes diocésains et provinciaux». Tout cela sera ensuite vérifié et analysé lors de la session d'automne du Conseil épiscopal permanent et lors de l'assemblée générale extraordinaire de la Conférence épiscopale italienne qui devrait se tenir à Rome du 22 au 25 novembre 2021, «à moins que la courbe de la pandémie dans le pays ne s'aggrave».
Solidarité avec le Pape François
La réunion d'hier s'était ouverte par les salutations du cardinal Bassetti qui, au nom des évêques italiens, a exprimé ses vœux de prompt rétablissement au pape François, hospitalisé depuis le 4 juillet à l'hôpital Gemelli, où il a subi une opération du côlon. Assurant le Pontife de la proximité et des prières de toute l'Église italienne, le cardinal a souligné l'enseignement donné par le Pape «également en cette occasion», sur la façon de vivre la souffrance.
L’archevêque de Pérouse a souligné que lors de l’Angélus de dimanche dernier, quelques heures avant son opération programmée, le Pape avait montré beaucoup d’énergie et de sérénité. «Son regard tourné vers les engagements des prochains mois, avec le voyage en Hongrie et en Slovaquie en septembre, et le sourire habituel depuis la fenêtre du Palais Apostolique avec lequel il nous donne rendez-vous tous les dimanches, sont un grand témoignage, a expliqué le président de la CEI. Nous ne devons jamais céder au découragement même aux heures de l'effort le plus dur.»
Rencontre des évêques de la Méditerranée à Florence en 2022
D'autres sujets étaient également à l'ordre du jour de la réunion du Conseil permanent, notamment une mise à jour sur la Rencontre méditerranéenne qui se tiendra au début de 2022 à Florence et qui «donnera une continuité au projet de la Rencontre de réflexion et de spiritualité qui s'est tenue à Bari du 19 au 23 février 2020 sur le thème Méditerranée, frontière de paix"», en présence du Pape François.
L'année prochaine, l'événement impliquera les communautés ecclésiales et civiles des pays riverains et se développera autour du thème de la citoyenneté et de la fraternité. «La Méditerranée continue d'être au cœur des stratégies mondiales et l'avenir de l'Europe y est inscrit: si l'Europe parvient à reprendre le leadership dans cette zone, elle pourra relancer non seulement l'économie, mais aussi les valeurs spirituelles qui unissent les différents peuples», souligne la CEI.
Une autre réflexion a été menée sur la préparation du Congrès eucharistique national, prévu à Matera du 22 au 25 septembre 2022 et dont le thème sera défini lors de la session d'automne du Conseil permanent.
Les deux événements, a-t-il été souligné, «font partie intégrante du parcours synodal: le premier comme expression d'une Église qui s'ouvre et dialogue, le second comme manifestation d'une Église qui puise dans l'Eucharistie son propre paradigme synodal».
Vatican News Service - IP
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