Birmanie: deux semaines de prière pour le redressement du pays
Lisa Zengarini - Cité du Vatican
Au moins deux semaines de prière continue pour invoquer tous ensemble, sans distinction de croyance, la guérison du pays. C'est l'invitation faite par les évêques birmans dans une lettre signée le 2 août par le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun la capitale et président de la Conférence des évêques birmans, ainsi que par le secrétaire général, Mgr John Saw Yaw Han. En raison de la propagation du coronavirus et de l'instabilité politique dans ce pays asiatique après le coup d'État militaire du 1er février, la situation pandémique y devient en effet de plus en plus préoccupante.
«Unissons-nous en une seule communauté, en surmontant nos diverses identités religieuses, faisons en sorte que la compassion devienne la religion commune en ces jours sombres», peut-on lire dans l'appel, qui exhorte les fidèles catholiques en particulier à demander l'intercession du Seigneur par des prières continues, l'adoration eucharistique et les chaînes du Rosaire dans les familles et les communautés. «Frappons aux portes de Dieu pour faire fondre le cœur de tous les peuples, pour apporter la guérison, la paix et la réconciliation», écrivent les évêques birmans.
Un système de santé qui s'effondre
Le système de santé publique de Birmanie, déjà presque inexistant avant la pandémie et la prise du pouvoir par les militaires, s'est pratiquement effondré. Depuis que les médecins et les infirmières ont rejoint le mouvement de désobéissance civile contre le régime, de nombreux hôpitaux sont désormais en sous-effectif total. Au cours des deux prochaines semaines, la moitié des 54 millions d'habitants de Birmanie risquent d'être infectés par le Covid-19. Selon le ministère de la Santé, contrôlé par la junte, 330 décès et 3 689 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, portant le nombre total d'infections à 306 354 et 10 061 décès. Cependant, les médecins et les volontaires sur le terrain affirment que le nombre réel de victimes est plus élevé.
Le pays a besoin d'unité
Face à cette situation aggravée par la répression sanglante des militaires, les évêques birmans lancent à nouveau un vibrant appel à l'unité: «Dans cette mer houleuse de peur, de désespoir, d'angoisse, le destin de notre peuple est de plus en plus entre les mains de Dieu. Tendons sa main afin qu'il puisse bénir et protéger le peuple birman», conclut le message.
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