Brésil: les évêques défendent les droits des peuples autochtones
«Le scénario que nous avons dans notre pays est celui d'une violation totale des droits des peuples indigènes et de la violence sous diverses formes», affirme Mgr Roque Paloschi, évêque de Porto Velho et président du Conseil missionnaire indigène de la CEB. Ces actes sont perpétrés de manière continuelle, rappelle-t-il, et «d'un gouvernement à l'autre, il y a toujours un moyen de réduire ou de déconstruire les droits des populations autochtones» qui, à l'heure actuelle, sont confrontés à «un scénario très critique».
En effet, explique Mgr Paloschi, de nombreuses attaques sont perpétrées contre «leur intégrité physique, culturelle et territoriale», parfois même avec l'aval des autorités étatiques qui semblent promouvoir la violation des droits des communautés traditionnelles et, en général, des personnes les plus vulnérables. Tout cela, note le prélat, a des répercussions dramatiques, à tel point qu'au Brésil, «il existe une société qui promeut l'intolérance et la discrimination». En même temps, il n'hésite pas à reconnaître qu'il existe aussi des personnes «conscientes et sensibles à la lutte des peuples indigènes, à leur droit à la vie, à la terre, à l'éducation, à la santé».
Ce qui compte, c'est de ne pas oublier que «les peuples autochtones sont les peuples de la réciprocité» et qu'il faut «respecter leurs droits», conquis après des années de «lutte et de résistance», ainsi que la sauvegarde de la Création et la protection de la vie. D'où l'appel du prélat à la solidarité avec ces peuples qui ont été les premiers à habiter le continent américain. «La cause indigène appartient à tout le monde», a conclu Mgr Paloschi.
Créée par les Nations unies pour célébrer la première réunion à Genève, le 9 août 1982, du groupe de travail de l'ONU consacré à la protection de ces peuples, la Journée internationale des peuples autochtones a pour but de contribuer à sensibiliser l'opinion publique à la nécessité d'assurer «des conditions de vie avec un minimum de dignité aux peuples autochtones de la planète, notamment en ce qui concerne leurs droits à l'autodétermination».
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