Les évêques du Brésil soutiennent le mouvement indigène
Vatican News
L’accélération de l’exploitation de l’Amazonie sous la présidence de Jair Bolsonaro est un drame écologique mais aussi un drame social. L’Église brésilienne ne cesse de dénoncer les violences et les menaces à l’encontre des populations indigènes qui voient leur écosystème se faire progressivement détruire. Mardi, une délégation de la conférence épiscopale brésilienne, menée par son président, Mgr Oliveira de Azevedo, s’est rendue à la rencontre des milliers de manifestants rassemblés pour une semaine à Brasilia, la capitale fédérale. Ces campeurs représentent 150 peuples de tout le pays, qui réclament une meilleure protection de la part de la Cour suprême, notamment sur le plan de la démarcation des terres.
Les évêques brésiliens s’appuient sur 70 ans d’engagement de l’Église auprès des indigènes et des paysans sans terre, et sur l’exhortation du Pape François Querida Amazonia pour dénoncer les violations des droits de l’homme au Brésil.
L'Église veut soutenir la démocratie
La déforestation n’est pas un phénomène nouveau au Brésil mais elle a connu une accélération brutale sous la présidence Bolsonaro, s’accompagnant de pressions et de violences qui réveillent, pour les plus anciens, les souvenirs traumatisants de la dictature militaire au pouvoir de 1964 à 1985, vis-à-vis de laquelle le chef de l’État actuel a souvent assumé une certaine nostalgie.
«Nous travaillons tous pour un Brésil différent, qui respecte la démocratie et notre constitution. La cause indigène nous appartient à nous tous», ont affirmé des évêques brésiliens présents auprès des manifestants.
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