Climat: 50 chefs religieux demandent des mesures concrètes à la Cop 26
Liza Zengarini - Cité du Vatican
Les chefs religieux écossais et britanniques appellent les gouvernements à prendre des mesures transformatrices en matière de climat lors de la 26ème Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) qui se tiendra à Glasgow. Au cours de la Climate Fringe Week, un événement virtuel qui se déroule en Écosse du 18 au 26 septembre avant la COP26, plus de cinquante chefs religieux ont signé une déclaration commune exhortant les responsables à faire avancer l'Accord de Paris. Cet accord a été adopté lors de la COP21 en 2015 par les 196 parties présentes, qui se sont engagées à limiter le réchauffement climatique à 1,5 degrés.
Action urgente pour éviter les déplacés climatiques
Rappelant aux gouvernements leurs engagements et l'article 17 de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droits de l'Homme pour la protection de l'environnement, de la biosphère et de la biodiversité, signée en 2005, la «Déclaration multiconfessionnelle de Glasgow» demande de prendre les «mesures urgentes nécessaires pour éviter les pertes, les dommages et les migrations forcées causés par le changement climatique». Les signataires soulignent que «le poids des pertes et des dommages pèse le plus lourdement sur les personnes vivant dans la pauvreté, en particulier les femmes et les enfants».
Travailler à la création d'une vision positive pour 2050
Ils demandent aux gouvernements de «travailler ensemble et avec d'autres pour créer une vision positive pour 2050», où «la lutte contre le changement climatique n'est pas seulement une occasion d'arrêter de brûler des combustibles fossiles, mais aussi de purifier l'air et l'eau, de réduire le gaspillage alimentaire, d'assurer un partage juste et équitable des ressources de la planète et de protéger les habitats que nous partageons avec toutes les autres formes de vie dont nous dépendons également pour notre santé».
Engagement à plaider pour la justice
Pour leur part, les chefs religieux britanniques réitèrent leur engagement à relever ce défi en réfléchissant profondément dans la prière «pour discerner comment prendre soin de la terre et des autres», opérant un «changement transformationnel» dans leur propre vie et dans celle de leurs communautés, en étant des «défenseurs de la justice» qui appellent ceux qui exercent le pouvoir et l'influence «à faire de la transition vers une économie juste et verte une priorité et à s'engager à atteindre des objectifs fondés sur la science qui soient en phase avec un avenir sain, résilient et sans émissions».
Donner de l'espoir pour l'avenir
«Au-delà de nos différences doctrinales et politiques, nous savons que nous devons changer nos façons de faire pour assurer une qualité de vie que tous peuvent partager, et nous devons donner de l'espoir aux personnes de tous âges, partout, y compris aux générations futures», poursuivent les chefs religieux, qui soulignent la nécessité pour les personnes au pouvoir de «comprendre le rôle vital qu'elles ont à jouer à la COP26 de Glasgow». «Notre énergie collective et nos prières accompagneront ceux qui œuvrent à la réussite de la conférence», conclut la déclaration.
Parmi les signataires de la Déclaration de Glasgow figurent l'évêque Brian McGee, président du Comité des évêques catholiques écossais pour le dialogue interreligieux, et l'évêque John Arnold, responsable de l'environnement pour la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles.
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