Méditation du 30ème dimanche ordinaire B: "L’intervention de Dieu dans nos situations de fragilités "
Les lectures que l’Eglise nous propose de méditer en ce 30è dimanche du temps ordinaire, nous invitent à nous situer dans 3 contextes. Tout d’abord celui de la fragilité de notre condition humaine, ensuite de l’intervention de Dieu à travers son fils, Jésus-Christ, notre sauveur et enfin de l’appel à la joie, mieux à l’espérance.
Dans la première lecture, le prophète Jérémie s’adresse au peuple d’Israël en Exil. L’exile est un contexte où l’on se sent vulnérable, instable, désemparé. C’est une situation désagréable, on vit en personne étrangère, loin de chez soi, dans l’insécurité. Bref, on fait l’expérience de la fragilité, de la faiblesse. Et parmi ce peuple, le prophète Jérémie évoque la présence de l’aveugle, du boiteux, de la femme enceinte ou encore de la jeune accouchée. Une catégorie des personnes qui représente la vulnérabilité de la condition humaine.
Dans la deuxième lecture, l’auteur sacré fait de mention du grand prêtre. Il est toujours pris parmi les hommes, capable de comprendre ceux qui pèchent, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse. Il est donc fragile.
Et Saint Marc dans l’Evangile, nous présente un homme, un aveugle, Bartimée. Connu de ses contemporains, comme un marginalisé, car toujours assis au bord de la route en attente du recouvrement de sa vue, de son intégrité physique. Il est lui aussi fragile, faible. Ce tableau que les auteurs sacrés nous présente aujourd’hui s’apparente bel et bien à notre contexte actuel, de crise, sanitaire, économique, politique, d’incertitudes, d’instabilité, de fragilité. Nous nous sentons nous aussi dépourvus, en perte de repères qui rassurent en nous donnant des nouvelles raisons d’espérer. Cependant, rester plongé dans un tel contexte peut conduire au fatalisme, à la résignation qui n’est jamais une attitude chrétienne. D’où l’appel aujourd’hui à tourner notre regard vers le Seigneur d’où le secours nous vient. Il s’agit de nous situer dans le contexte d’intervention de Dieu, en nous ouvrant à sa miséricorde infinie.
Les trois lectures d’aujourd’hui nous parlent ainsi de l’intervention de Dieu dans nos situations de fragilités, de faiblesses. Le Seigneur demeure attentif à nos cris, il nous délivre de notre captivité en nous redonnant espoir. Les larmes, les désolations, les égarements, les péchés ne sont pas un contexte de vie chrétienne. Nous sommes créés à l’image de Dieu, nous sommes le peuple de Dieu, nous sommes un peuple de béatitudes. Et pour vivre ces béatitudes, nous sommes appelés à une attitude d’ouverture comme l’aveugle Bartimée, ouverture à la main de Dieu, ouverture à sa grâce, ouverture à sa parole. Nous sommes appelés en fait à vivre dans la joie, à découvrir les merveilles de Dieu dans notre histoire comme humanité en chemin. La plus grande merveille qui doit notre procurer la joie, c’est le don de la vie que le Seigneur nous accorde en la nous promettant aussi en plénitude. Notre Dieu, nous disent les écritures aujourd’hui, est un Dieu présent dans nos vies, prêt à intervenir, c’est lui le grand prêtre par exemple, au service de son peuple.
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