Venezuela: le culte de Saint Jean-Baptiste inscrit au patrimoine immatériel de l'Unesco
Les célébrations de la Saint-Jean-Baptiste sont apparues au XVIIIe siècle dans les communautés afro-vénézuéliennes. Considérées comme un symbole de résistance culturelle et de liberté, ces festivités se caractérisent par des tambours, des danses, des contes et des chants joyeux, ainsi que par des processions autour d’une statue de saint Jean-Baptiste.
Le 23 juin, les Sanjuaneros rendent visite à leurs amis et se rendent dans les églises et centres religieux. Le 24 juin, l’image du saint est baptisée dans la rivière locale, afin de commémorer l’événement biblique. Les pratiques et connaissances sont transmises au sein des familles ainsi que par le biais des groupes communautaires et des écoles.
Un culte pratiqué dans les communautés afro-vénézuéliennes
Plus de 150 communautés de la région centre-nord du pays pratiquent cet élément du patrimoine culturel immatériel. Sa présence se concentre principalement le long du couloir entre la mer des Caraïbes et la Cordillère de la Costa, dans les États d'Aragua, Carabobo, Miranda, Vargas (l'État de La Guaira, en réalité) et Yaracuy. Ces communautés, principalement d’origines afro-vénézuéliennes, sont présentes aussi bien dans des zones rurales que des zones urbaines. Lorsque la population a commencé son exode rural dans le cadre de la transformation socio-culturelle ayant eu lieu au cours de la première moitié du XXe siècle et de l’essor de l’industrie pétrolière, la présence de l’élément s’est considérablement développée à Caracas, capitale du Venezuela, ainsi que dans d’autres grandes villes.
Le patrimoine culturel immatériel est «un héritage de nos ancêtres que nous transmettons à nos descendants», définit l'Unesco. Il comprend notamment «les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs». Le statut permet de préserver un héritage souvent menacé.
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