Méditation du 4e dimanche de l'Avent: "Le Messie est proche"
Chers frères et sœurs, nous voici arrivés au dernier dimanche du temps de l’Avent. Pour utiliser l’image du voyage par avion, on dirait nous nous préparons à l’atterrissage. A partir de ce quatrième dimanche, nous entrons donc dans un temps fort. Un temps où chacun de nous, au niveau individuel, mais aussi comme Eglise, évalue ce qu’il a fait, ce qu’il est en train de faire et ce qui reste à faire pour que la rencontre avec le Christ soit effectivement un tournant décisif dans sa vie. Déjà le dimanche dernier, l’Eglise nous mettait dans cette ambiance en méditant sur la question fondamentale que la foule venue se faire baptiser posait à Jean-Baptiste : « Que devons-nous faire ? ». La foule était composée de diverses catégories sociales, et chacune d’elles recevait une ligne de conduite. Bref, ce fut une invitation à la conversion, à promouvoir la justice, la vérité, la modération, la douceur, la fidélité aux engagements, aux droits et devoirs, chacun selon son statut social. En ce dimanche, l’Eglise nous invite à intensifier cet élan vers la rencontre avec le Christ qui vient sans plus tarder. A partir de la liturgie d’aujourd’hui, nous pouvons déceler 3 attitudes à tenir compte : reconnaissance, disponibilité et mission.
Reconnaissance
Dans la première lecture, le prophète Michée annonce la naissance de celui qui vient libérer le royaume de Juda en proie à l’insécurité, à la mégestion des gouvernants. Son message est en fait la préfiguration de la venue du Christ dans notre monde. Une venue qui redonne espoir et consolation à tout celui qui se sent abattu par les difficultés de la vie. Et la visite de Marie à sa cousine Elisabeth dans l’évangile va dans ce même sens. Elisabeth est consolée par cette visite porteuse de bonne nouvelle. Elisabeth est reconnaissante par ce geste de courtoisie, plein de sens. Il s’agit en fait de la reconnaissance à Dieu, qui vient à sa rencontre. En venant dans notre monde, le Seigneur nous surprend agréablement, car il se fait frère parmi nous, en nous visitant chacun dans sa condition. Nous sommes donc appelés à lui être reconnaissant à l’instar d’Elisabeth. Par ricochet, nous sommes aussi invités à manifester notre gratitude envers ceux et celles qui nous font du bien, nos bienfaiteurs, ceux qui nous soutiennent par des gestes simples de fraternité, par des paroles qui redonnent sourire et espoir à recommencer ou à aller de l’avant malgré tout.
Disponibilité
Dieu en venant dans notre monde veut faire de nous un peuple ardent à faire le bien. La reconnaissance fait de nous des personnes disponibles à faire le bien, à consoler, à bénir. D’où l’appel aujourd’hui comme cela apparait dans la deuxième lecture et l’Évangile, à coopérer à cette volonté de Dieu. Jésus se fait notre frère, se montrant disponible à accomplir la volonté de son père jusqu’à donner sa vie pour nous. Marie malgré ses projets de vie, s’ouvre à la volonté divine à coopérer à la mission du salut du monde. Et nous, que devons-nous faire ? sinon nous rendre aussi disponible à Dieu, à l’écoute de sa parole, et de la mettre en pratique, disponible à tendre la main à qui peine à se relever, disponible à aimer et servir malgré tout, disponible à écouter, disponible à prendre les risques pour la plus grande gloire de Dieu. Dans un monde marqué par l’individualisme, par la compétitivité, par la recherche effrénée du confort spirituel, matériel, psychologique, il devient difficile de prendre les risques, d’oser l’improbable, d’être disponible pour le bien des autres. Que l’enfant Jésus qui naitra dans notre monde, nous transforme en une humanité ouverte à la volonté de Dieu,
c’est-à-dire disponible à l’amour universel.
Mission
Le propre de la célébration de Noël, c’est la joie. Une joie qui se partage comme une bonne nouvelle comme le fait Marie à sa cousine Elisabeth. Nous sommes appelés aujourd’hui à être des missionnaires de la joie, de la bonne nouvelle. Les réseaux sociaux et les grands médias ne cessent de véhiculer des messages qui suscitent la peur d’un lendemain sans vrai bonheur. Mais nous comme chrétiens, nous demeurons des témoins de la joie, ceux qui édifient le monde par les paroles et des gestes de consolation. Que cette dernière semaine soit pour nous une occasion de grandir dans la reconnaissance, la disponibilité et le sens missionnaire de la bonne nouvelle. Que Noël soit vécue dans la foi se manifeste par des gestes de charité.
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