Taizé: prier devant le Saint Suaire pour l'unité et la fin de la pandémie
Roberta Barbi - Cité du Vatican
Des moments forts sont prévus à partir de jeudi après-midi à la cathédrale de Turin, lorsque l'archevêque de la ville, Mgr Cesare Nosiglia, ainsi que frère Alois, prieur de Taizé, mèneront la prière devant le Saint-Suaire. Il sera possible de suivre l'événement en direct à partir de 17h25 sur le portail de Radio Vatican-Vatican News.
«Nous sommes des pèlerins, donc nous savons que parfois il y a des imprévus, qu'il faut improviser, que le chemin n'est pas le même tous les jours et que les choses ne se passent pas toujours comme prévu», affirme Don Luca Ramello, prêtre du diocèse italien de Turin, qui s'apprête à accueillir un millier de jeunes.
Intention pour la fin de la pandémie et l'unité
«Un pèlerinage de confiance sur la terre», c’est la démarche de l'événement qui s'ouvrira ce jeudi soir dans la grande église du Santo Volto à Turin où les gens se réuniront, virtuellement et autrement, pour prier ensemble avec frère Alois.
«Nous voulons commencer immédiatement par un moment fort, explique le père Ramello, le réseau nous permettra de nous unir pour demander la libération du monde de la pandémie. Ce seront des journées de prière en vue de la grande rencontre prévue en juillet"» Du 7 au 10 juillet prochain, en effet, Turin sera le théâtre de la deuxième phase de cette rencontre européenne de Taizé.
L'expérience du don de soi
«Est-il possible de donner toute son expérience pour Dieu et pour les autres?». C'est cette question qui guidera les réflexions des participants au cours de ces journées, qui ont été appelés à prendre part à certains ateliers sur des thèmes d'actualité très chers au Pape François, comme la solidarité envers les migrants et le soin de la Maison commune. «Le Covid nous a fait perdre la dimension de la fête, mais il nous a ramenés à l'essence de la spiritualité, il nous a ramenés aux origines en nous rappelant qu'il s'agit d'un pèlerinage -dit Don Luca- et que la vie elle-même est un pèlerinage de foi même dans l'obscurité, à l'exemple de Marie, comme l'a soutenu le Concile Vatican II dont Saint Jean-Paul II a repris ce concept».
Mgr Nosiglia, trois mots-clés pour les jeunes
À l'occasion de la rencontre, l'archevêque de Turin Mgr Cesare Nosiglia a envoyé une lettre à tous les participants, y compris ceux qui sont connectés en ligne, dans laquelle il s'est concentré sur trois mots clés: merci, bienvenue, épreuve. Les remerciements vont aux quelque 4 600 personnes qui se sont inscrites à l'événement et à leur regret de ne pouvoir y participer physiquement: le prélat écrit qu'il comprend la déception du renoncement mais encourage aussi les jeunes à se voir ensemble grâce au web. Accueillir l'autre est le deuxième mot clé, compris comme une œuvre de miséricorde capable de donner le salut à ceux qui la réalisent. Enfin, l'épreuve: celle que nous connaissons plus que jamais aujourd'hui à cause de la pandémie qui nous fait vivre des situations que nous n'aurions jamais imaginées; les raisons de l'épreuve, prévient l'archevêque, du point de vue de la foi appartiennent à Dieu seul, et concluant: «Dieu est grand et nous devons nous confier à Lui, même si nous avons encore du mal à tout comprendre».
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