Les évêques du Burkina Faso appellent à l’apaisement et à l’unité
Claire Riobé - Cité du Vatican
Quatre jours après le coup d’État militaire qui a porté l'armée burkinabè au pouvoir, le 24 janvier 2022, les évêques du pays ont publiquement appelé à l’unité nationale et au retour au sein de leur foyer des personnes déplacées. Le communiqué intervient au lendemain de la rencontre des autorités politiques actuelles avec différents leaders religieux du pays.
Dans une déclaration en date du 27 janvier, le chef de la junte militaire avait promis que l’ordre constitutionnel serait rétabli «quand les conditions seront réunies» dans le pays. «De tels changements, brusques et non constitutionnels, ne vont pas sans poser de problème», ont cependant alerté les évêques.
«Si le défi sécuritaire est le premier qui a motivé ces évènements, d’autres demandent également à être relevés, notamment le retour des personnes déplacées chez elles, la réconciliation nationale, le défi économique (...)», ont-ils exprimé.
L'autorité doit être un «service pour le bien commun»
Ces derniers rappellent également que «l’autorité est un service pour le bien commun». L'Église du Burkina Faso exhorte ainsi les nouvelles autorités du pays à prendre à cœur de répondre aux aspirations du peuple burkinabè, et à garantir la sécurité et l’intégrité physique des personnes interpellées par la junte militaire depuis le 24 janvier.
Les évêques ont enfin invité tous les fidèles du pays à la prière, «pour demander à Dieu de nous éclairer et de nous donner son Esprit de sagesse afin que nous puissions progresser vers une sortie de crise définitive et une paix durable.»
Réunis en sommet ce vendredi, les pays membres de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao) ont fermement condamné le nouveau coup d'État militaire dans la région.
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