Méditation du 2ème dimanche du Temps ordinaire: "Ils n'ont pas de vin"
Chers frères et sœurs, avec le temps de Noël, marqué par la Nativité du Seigneur, l’Epiphanie et le Baptême de Jésus, nous avons médité sur les différentes manifestations de Dieu dans notre monde et dans nos vies. Depuis le dimanche dernier, nous sommes entrés dans le temps ordinaire qui est un temps liturgique pendant lequel nous sommes appelés à vivre les mystères de la vie du Christ. Les lectures de ce dimanche nous invitent donc à faire l’expérience de la présence permanente de Dieu dans le quotidien de notre vie, malgré la routine et la monotonie qui peuvent s’installer.
La première lecture nous invite à entrer dans un élan d’enthousiasme, car Dieu nous aime et il ne nous abandonne jamais. Sa flamme d’amour brûle toujours pour nous. Voilà pourquoi il affirme par la bouche du prophète : «pour la cause de Sion, je ne me tairai pas…on ne te dira plus Délaissée ! A ton pays, nul ne dira Désolation ! Toi, tu seras appelée Ma Préférée» (Is 62, 1.4).
Dans la deuxième lecture, saint Paul nous invite à être plus attentifs à cet amour de Dieu qui se manifeste à travers les dons de l’Esprit. Au sein de nos communautés chrétiennes et de nos familles, «les dons de la grâce sont variés, mais c’est le même Esprit. Les services sont variés, mais c’est le même Seigneur» (1 Cor 12, 4-5). Chers frères et sœurs, dans notre vie quotidienne, nous sommes donc appelés à devenir plus conscients des manifestations de l’Esprit du Seigneur qui n’est qu’amour.
Et dans l’évangile d’aujourd’hui, nous sommes également appelés à contempler la présence de Dieu dans notre vie. En effet, dans l’ordinaire de notre vie quotidienne, nous faisons tous l’expérience de Cana. Très souvent, la vie en communauté ou en couple, nos relations humaines ou amoureuses commencent avec enthousiasme et amour réciproque. Mais avec le temps, quand s’installent la routine et la monotonie, l’enthousiasme s’évapore. L’ennui, le désaccord, le regret, les préoccupations, la grisaille et la dureté de la vie s’installent. La joie et la paix des débuts sont menacées. Tout finit par manquer et des fois aucune solution humaine ne semble viable. Le vin qui manquait à Cana est bien le symbole de nos carences profondes. Dans une telle situation, que faire pour retrouver la paix du cœur et la joie de vivre? C’est ici que nous ne devons pas oublier le rôle précieux de Marie qui dit à son fils: «ils n’ont pas de vin» (Jn 2, 3). Comme une mère, Marie voit tous nos besoins, nos manques d’amour, de paix, de joie, d’espérance. Aujourd’hui encore, il nous faut entendre l’invitation de Marie: «tout ce qu’il vous dira, faites-le» (Jn 2, 5). Mais que pouvons-nous faire pour entendre les paroles de Jésus?
L’évangile de ce dimanche nous propose d’inviter Jésus afin qu’il fasse partie du quotidien de notre vie. Car, c’est en l’invitant dans nos communautés, dans nos familles et dans nos vies qu’il pourra changer nos réalités insipides en vin, symbole de joie, d’amour, et de bénédiction de Dieu. Si les noces expriment l’amour infini de Dieu pour nous ; et si le manque de vin exprime nos détresses humaines, accueillir Jésus dans notre vie quotidienne, c’est ouvrir la porte au miracle de l’écoute et de la foi.
En ce dimanche, où nous sommes invités à écouter Jésus qui parle au fond de notre cœur, demandons la grâce de connaître sa volonté afin de l’accomplir pour qu’il puisse changer l’eau insipide de nos réalités quotidiennes en vin capiteux qui redonne gout à la vie.
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