Méditation du 3ème dimanche du Temps ordinaire
La liturgie de ce dimanche nous invite à prendre conscience de ce que le Seigneur fait pour nous et à espérer ce que le Seigneur fera pour nous.
Dans la première lecture, une scène étonnante est rapportée. Le prêtre Esdras lit le livre de la Loi devant une foule. Tout indique que le peuple avait pour ainsi dire oublié, ignoré, mis de côté cette Loi pourtant fondée sur l’Alliance que Dieu avait conclue avec lui. La lecture de ce texte est faite publiquement, et ce texte est traduit pour que tous puissent bien le comprendre. C’est un jour de joie : l’Alliance que le Seigneur a scellée avec Israël n’est pas enfouie sous les vicissitudes du quotidien, avec son lot de négligences, d’oublis et de trahisons. Cette Alliance est toujours là, bien vivante, et le peuple est invité à en reprendre conscience.
Dans le texte de l’Evangile lu ce dimanche, Saint Luc s’adresse à un destinataire bien précis – Théophile - pour lui expliquer qu’il veut donner à ses enseignements une base solide, fondée sur la connaissance de la vie de Jésus. Nous ne lisons pas, dans la liturgie d’aujourd’hui, ce qui suit immédiatement dans l’Evangile de Luc (c’est-à-dire la naissance et l’enfance de Jésus) mais nous lisons ce qui vient juste après : l’entrée de Jésus dans la vie publique. Jésus se trouve un jour de sabbat dans la synagogue de Nazareth, la ville où il a grandi, et on lui tend le livre du prophète Isaïe où il est écrit « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. » Après avoir lu ces mots, Jésus dit à tous ceux qui sont présents dans la synagogue : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre ». L’espérance portée par Isaïe trouvera donc en Jésus son accomplissement.
On le voit : la première lecture et l’Evangile de ce dimanche nous rappellent la fidélité de Dieu, et la force de Sa parole. Quels que soient les défis que nous rencontrons, quelles que soient les épreuves – sanitaires ou autres - que nous traversons, Dieu demeure présent à nos existences, et il libère nos vies de toutes les formes d’emprisonnement dans lesquelles nous les retenons captives. La fidélité de Dieu est là, bien là. Et cette fidélité nous tourne vers l’avenir.
La communauté qui accueille ce message est fort diverse, et c’est ce que nous voyons dans la deuxième lecture de ce dimanche. L’apôtre Paul fait une comparaison entre la communauté des croyants et le corps humain. De même que le corps humain est composé de membres et d’organes différents, qui tous ont leur rôle, de même la communauté des croyants est constituée de personnes bien différentes les unes des autres qui, toutes, ont une mission. Personne ne peut se passer des autres. Tous sont indispensables aux autres. La communauté des croyants n’est donc pas faite de quelques personnes qui se croiraient supérieures et qui se tiendraient en surplomb au-dessus des autres. Tous ses membres ont un rôle à tenir pour garder vivante la mémoire de ce que le Seigneur a fait pour elle et pour accueillir la manière dont le Seigneur continue à la travailler pour la conduire vers la vie.
Puissions-nous donc nous aider mutuellement, quelle que soit notre place dans la société et la communauté chrétienne, à découvrir sans cesse comment le Seigneur est à l’œuvre aujourd’hui, en fidélité à son Alliance et en ouverture à la vie.
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