Les évêques de l’UE au président Macron: «Pas de droit à l’IVG dans le droit européen»
Conscients de la tragédie et de la complexité des situations dans lesquelles se trouvent les mères qui envisagent un avortement, les évêques de l'UE soulignent la nécessité d'apporter l'aide et l'assistance nécessaires aux femmes en détresse et à leur enfant à naître.
«S'occuper des femmes qui se trouvent dans une situation difficile ou conflictuelle en raison de leur grossesse est un élément central du ministère diaconal de l'Église et doit également être un devoir exercé par nos sociétés», lit-on dans la déclaration des évêques de l'UE, signée du président de la Comece, le cardinal Jean-Claude Hollerich.
"À l'encontre des valeurs européennes"
D'un point de vue juridique, les membres de la présidence de la Comece soulignent qu'«il n'y a pas de droit à l'avortement reconnu en droit européen ou international. Tenter de changer cela, poursuivent-ils, non seulement va à l'encontre des croyances et des valeurs européennes fondamentales, mais serait une loi injuste, dépourvue de fondement éthique et destinée à être une cause de conflit perpétuel entre les citoyens de l'UE».
«La proposition du président Macron d'y insérer ce prétendu droit ne peut en aucun cas être considérée comme “insufflant un nouveau souffle à nos droits fondamentaux”», ajoutent les évêques de l'Union européenne.
"Éviter les impositions idéologiques"
Rappelant les pères fondateurs de l'Union européenne, la présidence de la COMECE souligne que l'intégration européenne doit toujours «favoriser et promouvoir le respect des différentes identités et éviter les impositions idéologiques».
La déclaration de la Présidence de la COMECE fait suite au discours d’Emmanuel Macron adressé au Parlement européen le 19 janvier 2022 dans le cadre de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne.
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