Mgr Scicluna: Malte, prête à accueillir le Pape François
L’attente aura duré 2 ans. Initialement prévu pour la Pentecôte 2020, et reporté en raison de la pandémie de Covid-19, ce voyage apostolique aura finalement lieu les 2 et 3 avril prochains. «C’est la visite d’un pasteur très aimé de notre peuple. La figure du Pape pour nous est celle de l’homme de l’Évangile, l’homme de la joie et de la bonne nouvelle», affirme l’archevêque de Malte à l’agence SIR.
Acceptant l'invitation du Président de la République de Malte, des autorités et de l'Église catholique du pays, le Pape François visitera les villes de La Valette, Rabat, Floriana et l'île de Gozo. «La visite du Saint-Père intervient à un moment où nous essayons tous, dans le monde entier, de sortir de la pandémie et j'espère que, tout comme la visite de Paul à Malte a été un moment de guérison pour nous et a guéri tous les malades de l'île, la visite du Pape sera un moment de guérison spirituelle pour nous tous», confie Mgr Scicluna.
Avec ce déplacement, le Pape revient, une fois de plus, au centre de la Méditerranée, relève Mgr Scicluna qui se dit «frappé» par l’origine du nom de Malte –“Mala”, qui signifie “port sûr” dans une langue très ancienne. «En raison des ports que nous avons sur toute l'île, nous avons la vocation naturelle d'être, au centre de la Méditerranée, un port sûr pour tous nos frères et sœurs, et en raison de la présence massive de temples et de lieux sacrés, nous avons également la vocation d'être un lieu de rencontre avec la divinité. Un élément qui se reflète dans les données archéologiques dont nous disposition».
Mgr Scicluna rappelle le récit du naufrage de Paul, qui après une épouvantable traversée en mer, échoue, avec quelque 275 compagnons de voyage, sur l'île vers l'an 60 de notre ère. L'histoire est narrée dans les Actes des Apôtres qui, à propos de leur débarquement à Malte, racontent que les naufragés ont été accueillis «avec une humanité peu ordinaire» (Ac 28, 2). Cette phrase a d’ailleurs été choisie comme devise de ce voyage. «Ils les ont accueillis avec une rare humanité, avec une immense bienveillance. Luc parle de philanthropie et cette attitude n'est malheureusement pas toujours le cas aujourd'hui. Nous assistons à une phobie des migrants que nous devons surmonter. Dans le sillage et sous le signe de notre tradition séculaire et de notre vocation naturelle à être un havre de sécurité pour tous», commente à ce propos Mgr Scicluna.
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