Abus sexuels: première journée de prière pour les victimes dans l'Eglise de France

Ce dimanche 20 mars a lieu en France la première journée nationale de prière pour les personnes victimes de violences et agressions sexuelles dans l’Église. En mars 2021, les évêques réunis en Assemblée plénière à Lourdes avaient voté une série de 11 résolutions, dont la 8e, répondait à l’invitation du Pape François à vivre une journée de prière pour les victimes de violences et agressions sexuelles et d’abus de pouvoir et de conscience au sein de l’Église. La date de cette journée a été fixée au 3 ème dimanche de Carême. Le thème retenu cette année est "Témoins pour une vie nouvelle". 

Pour préparer au mieux cette journée, la Conférence des Évêques de France (CEF) a mis à disposition des différents diocèses des ressources pédagogiques. Parmi ces outils, un livret co-rédigé par des victimes, qui propose un parcours que chacun peut suivre, seul ou en groupe, pour prier, méditer à partir d'un texte de l'Évangile, mais aussi d'un témoignage d'une personne victime. 

«L’idée est d’inviter chacun, à ouvrir ses yeux et ses oreilles, son cœur, à ne pas détourner le regard, à reconnaître l’importance de ce qu’il voit, entend, ressent, à se laisser convertir et pourquoi pas, à devenir témoin à son tour» peut-on lire dans l'introduction de ce livret. Dans les diocèses, plusieurs initiatives comme des temps de prière ou l'organisation de chemin de Croix devaient être organisés ce dimanche 20 mars. Selon Mgr Luc Crépy, évêque de Versailles en charge de la lutte contre la pédophilie au sein de la CEF, «cette journée s'inscrit dans la liturgie, qui est le cœur de l’action du peuple de Dieu. Ce n’est pas seulement quelques-uns qui doivent s’occuper de la lutte contre les abus. Nous sommes tous concernés, invités à être vigilants et à se mettre à l’écoute des victimes». 

Mgr Crépy a célébré ce dimanche matin la messe retransmise en direct dans l'émission Le Jour du Seigneur. Un célébration qui était précédée d’une émission sur le thème : « Peut-on pardonner la pédocriminalité dans l’Église ?»