Méditation 4ème Dimanche de Carême, C : pardon, réconciliation, miséricorde
Lectures
Première lecture : Jos 5, 9a.10-12
Psaume 33 (34), 2-3, 4-5, 6-7
Deuxième lecture : 2 Co 5, 17-21
Évangile : Lc 15, 1-3.11-32
Chers frères et sœurs, en ce quatrième dimanche de Carême, l'Eglise nous invite
à faire l'expérience de la miséricorde de Dieu notre Père, et à nous réconcilier avec lui.
Les lectures proposées à notre méditation nous convient au changement qui n’adviendra qu’en nous mettant en route, en passant à l’action.
La première lecture tirée du livre de Josué (Jos 5, 10-12) nous relate l'installation du peuple d'Israël à Jéricho. La manne ne tombant plus, le peuple se nourrit des produits de la terre, les produits de son travail. C 'est là le signe de l 'arrivée du peuple sur sa terre, la terre promise. En ce temps de Carême, le Seigneur marche également avec nous pour nous mener au lieu où nous produiront plus de fruits. Nous ne produirons des fruits qu'en laissant le monde ancien s'en aller pour devenir des nouvelles créatures comme la seconde lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens nous le recommande (2 Co 5, 17-21). Aussi serons-nous véritablement des nouvelles créatures qu’en nous réconciliant avec Dieu et en travaillant à la réconciliation les uns avec les autres.
L'évangile selon saint Luc (Lc 15, 1- 32) nous présente la réconciliation et la miséricorde divine sous forme d'une parabole impliquant un père et ses deux fils. Si la miséricorde du père est toujours à la portée des fils, ceux-ci, toutefois, ont un chemin à parcourir. Ce chemin est aussi le nôtre en tant que fils et filles de Dieu. Trois étapes caractérisent ce chemin : premièrement, la capacité de retourner en nous-mêmes pour reconnaître notre manquement et prendre la juste voie de sortie, celle du retour au Père. C'est la réflexion que fait le fils cadet alors qu'il se trouve dans l'indigence dans un pays lointain. Retourner au Père. Chacun de nous peut se demander sincèrement dans quel pays lointain d'indigence il se trouve. Quel est mon pays lointain d'indigence, de péché ? Deuxièmement, se mettre en route. Il ne suffit pas de réfléchir en soi-même et de trouver le mal à corriger. L'important est de passer à l'action, de se mettre en route pour la maison du Père afin d’expérimenter la joie de la rencontre avec le Père miséricordieux qui nous attend. Le Père est toujours présent, il nous attend sans aucun jugement, mais plutôt avec les divers présents de sa miséricorde. Troisièmement, ne nous privons pas de la joie de la réconciliation comme le fils aîné. Ne restons pas dehors alors que la fête du pardon bat son plein à l’intérieur de la maison. Entrons dans la maison de miséricorde de notre Père. Et que la joie du frère ou de la sœur soit aussi la nôtre sans tomber dans le piège de la comparaison qui débouche à l'aigreur.
Dieu est notre modèle du pardon et de réconciliation. Par sa miséricorde, il nous invite à faire également preuve de miséricorde les uns envers les autres. Ainsi, toutes les fois que le pardon nous semble difficile parce que nous estimons plus grand le tort subi, arrêtons-nous et prions notre Père miséricordieux afin qu'il nous accorde la force de pardonner.
Chers frères et sœurs, laissons-nous réconcilier avec Dieu. Quittons ce pays lointain qui nous sépare de Dieu. Quittons ce pays lointain du péché qui nous entrave. Libérons-nous dans la miséricorde et l'amour du Père. Car il attend notre retour à lui pour que la fête commence, notre fête du pardon.
Que le Seigneur nous comble de la joie de la miséricorde et de la réconciliation.
Amen.
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