Mgr de Moulins-Beaufort clôt la plénière de printemps de la CEF
«L’amour du Christ nous presse de nous faire proches des frères et sœurs lointains qui, les premiers, souffrent et souffriront des effets du changement climatique», a souligné Mgr Éric de Moulins-Beaufort au début de son discours. «Plus que jamais sans doute, nous devons constater que le moindre de nos actes: nous nourrir, nous habiller, nous déplacer, nous informer, nous rencontrer, déclenche une série de causes dont beaucoup abîment durablement la "maison commune"». Il y a donc urgence à agir, a-t-il souligné, «urgence à nous convertir, pour que le Christ puisse être aimé et pour que le Père qui l’a envoyé puisse être glorifié sans réserve».
Les évêques poursuivront leur conversion écologique
Les évêques poursuivront leur conversion écologique, les diocèses et les paroisses enrichiront leurs initiatives en ce sens, a promis le président de la CEF. Un texte «de proclamation de foi en Dieu créateur et sauveur ni des engagements fermes» préparé par le Conseil permanent de la CEF devait être publié lors de cette assemblée plénière, mais le temps a manqué, a précisé Mgr de Moulins-Beaufort, et il sera travaillé plus en profondeur avec les référents écologie de chaque diocèse.
Face à la crise écologique, «nous sommes conduits à être lucides comme nous avons appris à l’être à l’égard des violences et agressions sexuelles» a encore souligné l’archevêque de Reims. À ce titre, il a rappelé que le fonds d’indemnisation des victimes était opérationnel et que le tribunal pénal canonique serait prêt «dans trois semaines».
Ouvrir un chemin de réconciliation
Des outils, a-t-il précisé, qui ont pour ambition d’ouvrir une relation nouvelle avec l’Église. «Ainsi espérons-nous humblement mais de manière déterminée ouvrir un chemin de réconciliation là où il y a eu profanation», a expliqué Mgr de Moulins-Beaufort.
Enfin, à deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, le président de la CEF a souligné que «les enjeux étaient grands et l’issue incertaine». «Dimanche, nous n’élirons pas un sauveur de la France, ni un messie, ni quelqu’un qui devrait incarner tout le bien à faire a rappelé l’archevêque de Reims. Nous aurons à choisir un responsable politique, homme ou femme, celui ou celle qui aura à conduire notre pays dans les temps toujours incertains où l’humanité avance, dans ces temps spécialement incertains de fractures sociales, de crise sanitaire, de crise écologique, de guerre toujours possible».
Mais ce dimanche sera pour les catholiques avant tout celui des Rameaux et de l’entrée du Christ à Jérusalem: «Devant lui, a rappelé Mgr de Moulins Beaufort, toute puissance politique se trouve relativisée, non pas humiliée, non pas détrônée, mais mise à sa place».
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