Méditation du 3ème dimanche de Pâques C : «Jésus nous rejoint dans nos lieux de travail».

Première lecture : Ac 5, 27b-32.40b-41

Deuxième lecture : Ap 5, 11-14

Evangile : Jn 21, 1-14

Chers frères et sœurs, en ce troisième dimanche de Pâques de l’année liturgique C, les Ecritures nous présentent le Christ de diverses manières. Il est celui qui, dans l’évangile selon saint Jean, se rend proche de ses disciples sur la rive du lac de Tibériade en leur venant en aide après une nuit de pêche infructueuse (Jn 21, 1-19). C’est le même Christ qui, dans la deuxième lecture, reçoit au ciel l'adoration des anges et des anciens (Ap 5, 11-14). Il est enfin celui dont les Apôtres rendent témoignage dans la première lecture jusqu'à défier les autorités juives (Ac 5, 27-41). Oui, « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. » L’obéissance des disciples à la parole du Christ changera le résultat de leur pêche.

L'évangile de ce dimanche nous relate en effet la troisième apparition de Jésus à ses disciples, cette fois au bord du lac de Tibériade. Pierre qui décide d’aller à la pêche est accompagné de quelques autres disciples. La suite du Christ n'a pas fait oublier à Pierre son travail de pêcheur. Souvenons-nous d'ailleurs que c 'est au cours de ce travail de pêche que le Christ l'avait choisi. L'évangile nous ramène donc à la case de départ de Pierre, au lieu où tout avait commencé, pour confirmer non seulement sa mission de pêcheur d'hommes, mais surtout, aujourd’hui, celle de pasteur des brebis du Seigneur.

Aussi, dans notre cheminement chrétien, Jésus nous rejoint bien souvent, dans nos différents lieux de travail. Ne manquons pas de reconnaître sa présence. Comment les Apôtres ont-ils reconnu Jésus à l'aube sur le rivage ? Ils étaient sans doute familiers à sa manière toujours bienveillante d'agir et à ses paroles qui réalisent ce qu'elles disent. Ainsi, à l'écoute et à l’exécution de l’ordre du Maître, les Apôtres passent d'une nuit sans poisson, à une aube à la pêche abondante.

Chers frères et sœurs, soyons familiers du Christ car lui seul peut changer notre situation de pêche nocturne et infructueuse en une aube resplendissante aux poissons à profusion. Lui seul peut changer nos peines, nos misères en joie, nos deuils en danse.

Toutefois, le changement opéré par le Christ sur le rivage du lac de notre vie n'aura lieu qu'avec notre participation. Si nous allons nous-mêmes à la pêche, si nous travaillons consciencieusement et si nous suivons ses commandements, alors notre pêche ne sera pas seulement abondante, mais plus encore le Christ lui-même nous dressera la table au festin éternel dans son royaume où les anges et les anciens perpétuellement l'adorent. Telle sera notre récompense.

Chers frères et sœurs, prions le Seigneur afin qu'il nous accorde, dans la familiarité avec lui, la force de l'engagement personnel et collectif, et un cœur attentif à sa parole, lampe de nos pas et lumière sur notre route.

Amen.