Mgr Pizzaballa: comme les femmes au tombeau, partons à la recherche du Ressuscité
Vatican News
L’Évangile de cette Vigile pascale nous invite à méditer sur la place des femmes au tombeau, qui ont suivi Jésus tout au long de son ministère puis lui sont restées fidèles jusqu'à la fin, a expliqué Mgr Pizzaballa. L’archevêque s’est particulièrement arrêté sur «le courage de ces femmes», premiers témoins qualifiés de l'évènement de la Résurrection.
Ce sont elles, en effet, qui sont physiquement présentes non seulement pendant la Passion et la crucifixion, mais aussi jusqu'au moment même de l'enterrement, afin de pouvoir examiner en détail la manière hâtive dont Jésus est enterré. «Un geste de soin et d'attention, un vrai geste d'amour, que la mort ne peut arrêter», a-t-il noté.
Ce sont ces mêmes femmes qui, le premier jour de la semaine, découvrent la violation du Tombeau. «Luc insiste sur leur attitude très humaine: elles sont confuses et troublées (…). Mais, malgré leur peur, faisant preuve d’un grand courage, elles retournent raconter aux onze et aux autres disciples ce qu'elles viennent de vivre. Et ne sont pas crues.»
Ces femmes «concrètes» possèdent un nom, et une mission : que la joyeuse nouvelle de la Résurrection soit annoncée pour la première fois. «Sans le courage de ces femmes, sans cet amour gratuit qui les a rendues capables de voir et de croire l'humainement impossible, les disciples seraient restés enfermés derrière leurs peurs», a affirmé Mgr Pizzaballa.
L’Église doit partir à la recherche du Ressuscité
Le Cénacle est l'endroit «d'où l'Eglise doit partir à la recherche du Christ ressuscité», a ensuite médité Mgr Pizzaballa. Ce lieu est un message pour chacun de nous, et nous invite à nous aventurer dans le monde pour essayer d’y comprendre le sens caché des signes de la présence du Christ.
Pourtant, tout comme les apôtres devant le tombeau vide, nous aussi sommes peut-être tentés de chercher Jésus «parmi les morts». «Nous sommes tentés de crier au Maître et de le supplier de mettre fin à la culture de la mort et de la destruction (…), au déracinement de civilisations entières et au sort de millions d'immigrants déplacés. Face à cette réalité, la joie de Pâques semble lointaine», a reconnu le patriarche latin de Jérusalem.
La Résurrection du Christ est pourtant bien une réalité que nous pouvons toucher, et non un fondement éthique fait de valeurs politiquement correctes, a-t-il affirmé. Depuis Pâques, le Christ Ressuscité est présent et à l'œuvre dans le monde. «Nous devons réapprendre à chercher ce fleuve (d’eau vive), comme les femmes de l'Évangile, comme Pierre et Jean.» Car «le Christ est l'espoir de ceux qui ne restent pas enfermés dans leur propre sécurité, qui s'aventurent à le trouver dans ce monde troublé».
Il a souhaité que l’Église, où la joyeuse nouvelle de Pâques a été annoncée pour la première fois, soit un phare d'espoir pour le peuple de Dieu sur le chemin de l'Évangile. «Soyons les premiers à marcher ensemble, comme les femmes le matin du dimanche de Pâques ; soyons les premiers à courir pour annoncer la bonne nouvelle de l'espérance en la Résurrection, ensemble, sur la même route, en proclamant au monde la raison de notre espérance en Celui qui est vraiment ressuscité !», a conclu Mgr Pizzaballa.
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