Pour la famille de Charles de Foucauld, une joie partagée
Marine Henriot - Cité du Vatican
De passage dans les studios de Radio Vatican, Hubert de Blic, arrière-petit neveu de l’apôtre des Touaregs, a le regard naturellement lumineux quand il évoque la canonisation de ce dimanche 15 mai. «Depuis longtemps, nous savons que Charles de Foucauld était un saint, on a maintenant la confirmation officielle de l’Église», déclare-t-il avec un large sourire. Pour la famille du frère universel, cette canonisation représente une grande joie, «un enthousiasme partagé avec toutes les familles spirituelles», explique Hubert de Blic.
Un héritage qui également oblige, car «la fraternité universelle fait tant défaut aujourd’hui dans notre monde», explique l’arrière-petit neveu, qui a effectué une partie de sa carrière à la fondation Raoul Follereau: «il s’agit de remettre l’homme debout quand il est au bord du fossé». Hubert de Blic qui tient d’ailleurs à rappeler les liens entre le journaliste Follereau et le nouveau saint: Raoul Follereau fut bouleversé lors d’un reportage sur Charles de Foucauld en Algérie, si bien que la fondation Follereau avait initialement été nommée fondation Charles de Foucauld.
En 1864, Charles et sa petite sœur Marie, âgés respectivement de 5 et 3 ans, ont perdu leurs parents puis leur grand-mère. La famille traverse ensuite une autre épreuve, en 1870 avec l’annexion de l’Alsace à l'Allemagne, les enfants sont déracinés et vont vivre avec leur grand-père paternel à Nancy, dans l’est de la France. Des tourments qui vont faire grandir des liens très forts entre frère et sœur. Ainsi, explique Hubert de Blic, arrière-petit neveu du nouveau saint, dans le mensuel Église en Ille-et-Vilaine, «c’est tout naturellement que la famille de Marie, mariée à Raymond de Blic en 1884, deviendra la famille proche de Charles». Marie et Raymond ont eu sept enfants, dont le dernier, Maurice, est le grand-père d’Hubert de Blic.
Quant à la transmission aux plus jeunes générations de cette grande famille, «comme disait Raoul Follereau, l’important n’est pas ce que l’on récolte, c’est ce que l’on sème. Il faut semer dans les larmes et d’autres récoltent en chantant», ajoute malicieusement Hubert de Blic.
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