Fin du voyage du cardinal Parolin en Côte d’Ivoire

Christian Kombe, SJ (Vatican) et Marcel Ariston Blé (Abidjan)

Au terme de son voyage effectué en Côte d’Ivoire, où il a procédé entre autres à l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean-Sylvain Emien Mambé, nouveau nonce apostolique au Mali, le cardinal Pietro Parolin a célébré une messe d’action de grâce le dimanche 8 mai 2022 en la basilique Notre Dame de la Paix de Yamoussoukro. Cette célébration eucharistique a notamment connu la présence du nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Monseigneur Paolo Borgia, du président de la conférence épiscopale, Monseigneur Ignace Bessi Dogbo, ainsi que de plusieurs autorités de la région ivoirienne du Bélier.  Dans son homélie, le cardinal Parolin s’est appesanti sur l’image du bon pasteur, modèle de l’autorité comme service et don de soi.

Etre les brebis du bon pasteur

Dans un monde où les bergers pullulent à foison et selon les saisons, le bon pasteur est l’oint du Seigneur, «mandaté par Dieu pour guider et protéger» son troupeau, a déclaré le Secrétaire d’État du Saint-Siège. «Sa voix, c’est la voix du Père. Sa parole est la Parole de Dieu. Son style est le style de Dieu ». Le Christ se présente comme le vrai berger, celui qui veille sur son troupeau «de jour comme de nuit», maintient «une relation de confiance et d’amour», «une relation intime et profonde» avec ses brebis, a confié le cardinal Parolin.

Pour le Secrétaire d’État du Saint Siège, le portrait que dresse Jésus du bon pasteur révèle le bonheur qu’il y a d’être de sa bergerie. Ce privilège est également un devoir, celui d’écouter et d’obéir à la voix du Christ.

Le bon pasteur poursuit son œuvre dans l’Eglise

Le Christ, bon pasteur et vrai berger, poursuit son œuvre dans l’Église. «Nous ne devons pas avoir peur, nous nous sentons en sécurité, dans l'Église, et jamais seuls car Jésus est toujours avec nous», a rappelé le cardinal aux chrétiens de Côte d’Ivoire. Le Secrétaire d’État du Saint-Siège a invité le peuple de Dieu à rester en union avec les pasteurs à travers qui le Christ, bon pasteur, poursuit son œuvre. Les disciples du Christ doivent se garder des mauvais sentiments (jalousie, commérages, envie, etc.) qui peuvent les guetter, «les conduisant à se regarder en chiens de faïence plutôt que comme frères et sœurs, appelés à être témoins du Ressuscité et à ne se laisser conduire que par lui». Au contraire, ils doivent prier le bon pasteur àafin qu'il continue d’appeler des bergers selon son cœur dans les divers états de vie.

A l’endroit des prêtres et personnes consacrées, le cardinal Secrétaire d’État a réitéré cette belle recommandation du pape François à «sentir l’odeur des brebis» pour lesquelles ils sont appelés, vers lesquelles ils sont envoyés et dont ils doivent prendre soin à l’instar du bon pasteur.

Défendre la vie, la protéger et la promouvoir

Après la messe qu’il a présidée dimanche à la Basilique Notre Dame  de la Paix de Yamoussoukro, le cardinal Pietro Parolin a rendu visite aux malades et au personnel de l’hôpital Saint Joseph Moscati. Au personnel soignant, le cardinal Parolin a redit la reconnaissance du Pape François pour la généreuse disponibilité avec laquelle ils se consacrent aux soins des malades. Il a souligné la noble et précieuse mission qui leur est confiée: défendre la vie humaine, la protéger et la promouvoir.

Le cardinal Parolin a émis le souhait que cette structure hospitalière, fruit d’une action conjointe entre le Saint Siège et l’État ivoirien, poursuive son engagement, en particulier, en faveur des plus faibles et vulnérables. Il a également remercié tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cette œuvre et ceux qui contribuent pour son bon avancement, particulièrement les religieuses et religieux camilliens, engagés depuis la fondation de cet hôpital.

L’hôpital Saint Joseph Moscati, du nom du «médecin napolitain qui dédia sa vie au soin des malades à l’Hôpital des Incurables de Naples», est sous la direction générale de l'hôpital Bambino Gesù de Rome depuis 2021, à la demande de la Secrétairerie d'État du Vatican.