Marie Rivier, une sainte qui eut la Vierge comme boussole
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
C’est un petit bout de femme, 1,32 mètre de haut, au fort caractère qui respecta sa promesse faite à la Vierge et qui brava son handicap et les affres de l’Histoire pour mener à bien sa mission. Marie Rivier nait dans un bourg de l’Ardèche, Montpezat-sous-Bauzon, en 1768. C’est dans ces terres d’altitude qu’elle grandit. Elle n’a pas deux ans quand elle chute de son lit et s’abîme la hanche et les chevilles, ce qui l’empêche de marcher pendant des années.
Elle se remet pourtant à marcher bien des années plus tard, après avoir prié avec sa mère, Notre-Dame-de-la-Pitié. Elle fait alors une promesse à la Vierge: «si tu me guéris, je te ramasserai des filles et je leur dirai de bien t’aimer». Elle a 18 ans quand, après avoir étudié à Pradelles, elle revient dans son village et fonde une école, convaincue que c’est le meilleur moyen d’évangéliser les enfants et les jeunes.
Malgré son handicap, malgré son isolement, ne rencontrant au mieux que des moqueries ou de l’incrédulité devant ses projets, elle doit bientôt affronter un autre défi: la Révolution. En pleine Terreur, elle ouvre un couvent à Thueyts, en 1794. Deux ans plus tard, elle se consacre à Dieu avec ses quatre premières compagnes et en 1801 fonde la congrégation des sœurs de la Présentation de Marie. 46 maisons ouvrent à travers la France dans les années suivantes. À sa mort en 1838 à Bourg-Saint-Andéol, ce sont 149 écoles et 350 sœurs qui constituent le réseau de sa congrégation.
Sœur Jane Wilkinson, supérieure provinciale de la congrégation à Bourg-Saint-Andéol, en Ardèche, où mourut Marie Rivier revient sur son exemple de vie pour les sœurs d’aujourd’hui.
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