Méditation 5ème dimanche de Pâques : «porter nos épreuves dans la foi, la fidélité et l’amour»
Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le cinquième dimanche de Pâques. La première lecture est tirée du livre des Actes des apôtres 14, 21b-27. La deuxième lecture provient de l’Apocalypse de saint Jean 21, 1-5a. Nous lirons l’évangile selon saint Jean au chapitre 10, 31-35. Ces lectures nous invitent à porter nos épreuves dans la foi, la fidélité et l’amour. Car à l’horizon de toute épreuve, se trouve la gloire de Dieu.
L’évangile d’aujourd’hui nous rapporte la scène où Jésus, se sachant trahi par Judas, parle de la glorification du Père et de sa propre glorification. En effet, lorsque Judas quitte Jésus et ses disciples en plein repas, il s’en va pour exécuter son plan de trahir Jésus. Cependant Jésus ne voit pas un échec dans cette trahison ; c’est plutôt pour lui un signe de victoire. Car pour avoir accepté de prendre le calice que le Père lui tend et de porter sa croix jusqu’au bout, Jésus marque sa victoire sur le diable et sur le mal. Voilà pourquoi il en parle en terme de glorification. Ainsi pouvons-nous comprendre, nous aussi, que lorsque la souffrance et les épreuves sont vécues dans la foi, la confiance et la fidélité à Dieu, la victoire du Seigneur est toujours assurée. C’est aussi cela que Paul et Barnabé déclarent dans la première lecture en disant : il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. Leur fidélité et leur foi ont ainsi permis à leur mission de porter du fruit. En effet, ils ont réussi à apporter la bonne nouvelle aux nations païennes.
Il nous appartient d’examiner la manière dont nous intégrons la souffrance et les épreuves dans notre vie. Car aussi longtemps que nous sommes ici sur terre, nous devrons nous confronter au mystère de la souffrance et de la croix. Ainsi pour nous chrétiens, la croix n’est pas seulement un signe de faiblesse, mais plutôt le lieu de la victoire avec Jésus. Voilà pourquoi il n’y a pas de spiritualité chrétienne sans le mystère de la croix, n’en déplaise les adeptes de l’évangile de la prospérité. Car c’est seulement au ciel que nous n’éprouverons aucune souffrance, comme le dit saint Jean dans la deuxième lecture : Dieu essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort n’existera plus ; et il n’y aura plus de pleurs, de cris, ni de tristesse ; car la première création aura disparu.
Entre temps, tout en assumant nos épreuves dans la foi, il nous faut aussi vivre dans l’amour les uns envers les autres. C’est cela que Jésus nous demande dans l’évangile. Il fait de l’amour un commandement nouveau car l’amour est un défi auquel nous devons répondre chaque jour. Jésus nous invite à aimer comme il nous a aimés, c’est-à-dire en nous oubliant pour le bien des autres et ce, jusqu’au don de notre propre vie. Il dit en effet : C’est à l’amour que vous aurez les uns envers les autres qu’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples. Pouvons-nous vraiment, comme chrétiens, faire la différence avec les autres en nous efforçant de nous aimer les uns les autres au point d’étonner et d’édifier ceux qui nous entourent ?
A la lumière de ces lectures, demandons au Seigneur de nous donner son Esprit afin qu’il nous remplisse de son amour envers les autres et qu’il nous donne aussi la foi et l’espérance, particulièrement dans les moments d’épreuves. Amen.
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