Méditation 4ème dimanche de Pâques année C: "Jésus, le bon Pasteur"

Chers frères et sœurs, en ce 4ème dimanche de Pâques de l’année liturgique C, deux images fortes de notre Seigneur Jésus Christ se dégagent des textes qui nous sont proposés particulièrement de la deuxième lecture et de l’Evangile.

En effet, le récit de l’évangile nous présente l’image du “bon Pasteur”, qui a donné lieu à l’appellation de ce jour “dimanche du bon Pasteur”. A travers cette image qu’il attribue à lui-même Jésus définit le type de relation qui le lie à ses brebis, qui sont ses disciples. Il révèle qu’il est dans un rapport personnel avec chacun d’eux, qu’il connaît chacun par son nom, ses besoins profonds, ses forces et ses limites. Aucun d’eux n’est une individualité anonyme devant lui. En outre, il signifie qu’il n’est pas un berger mercénaire, mais plutôt celui qui protège ses brebis de tout danger et de toute épreuve, et les conduit vers la vraie vie. Et tout cela au prix de sa propre vie. Et, c’est de ce caractère sacrificiel de la vie de Jésus que nous parle la deuxième lecture tirée de l’Apocalyspe de Saint Jean, avec l’image de l’Agneau dont le sang purifie du péché. Tandis que dans la première lecture, tirée du livre des Actes des apôtres, Saint Paul et Barnabé enseignent aux juifs que ce salut apporté par la mort de Jésus est offert à tous les peuples, et non réservé à une catégorie des privilégiés. C’est-à-dire que c’est pour tout être humain que le Christ a donné sa vie sur la croix. Encore faut-il que l’homme acceuille cette grâce dans la foi.   

Revenons à l’évangile où Jésus définit aussi deux attitudes des brebis vis-à-vis du berger. Il affirme que les brebis écoutent sa voix et le suivent. Ecouter et suivre sont deux attitudes fondamentales de tout disciple. Elles supposent une relation profonde avec le berger, pour reconnaître ce qu’il désire et aller avec lui dans la direction qu’il indique, celle qui conduit au vrai bonheur. 

Dans notre monde d’aujourd’hui beaucoup de voix se font entendre, celles des leaders d’opinions comme celles des responsables religieux, cherchant de plusieurs manières à orienter le monde pas nécessairement vers ce qui humanise l’homme et le conduit à Dieu. C’est pourquoi nous avons besoin de sens du discernement pour reconnaître la voix du Bon Pasteur qui nous parle et veut nous conduire à la vraie vie, même à travers les vissicitudes de notre vie.

Aujourd’hui, chers frères et sœurs, l’Eglise célèbre aussi la 59ème journée mondiale de prière pour les vocations. Dans son message à cette occasion, le Pape François nous rappelle que la vocation ne concerne pas que les prêtres et toutes les personnes consacrées. Mais, chacun de nous, pris par le regard aimant de Dieu, est appelé à découvrir sa vocation particulière, celle de participer à la mission du Christ en mettant en œuvre toutes ses potentialités pour “réunir l’humanité dispersée et la réconcilier avec Dieu”. Que Jésus, le Bon pasteur, soutienne nos efforts quotidiens dans l’accomplissement de nos vocations et que la Vierge Marie, notre Mère, nous accompagne.