Terre Sainte: les Églises condamnent les violences aux funérailles de la journaliste assassinée
«Nous, Patriarche grec orthodoxe, Patriarche latin de Jérusalem et évêques et fidèles des Eglises chrétiennes de Terre Sainte, condamnons par la présente la violente intrusion de la police israélienne dans le cortège funéraire de la journaliste assassinée Shireen Abu Akleh, alors que la procession se rendait de l'hôpital Saint-Joseph à l'église grecque-melkite». Ainsi commence le communiqué commun des responsables différentes Églises de Terre Sainte. Le Patriarcat latin de Jérusalem, le patriarche grec orthodoxe, ainsi que les évêques et fidèles des communautés chrétiennes dénoncent «un manque de respect à l’Église» de la part de la police, qui a fait irruption dans un institut de santé chrétien. «La police a manqué de respect à la mémoire de la défunte, faisant presque tomber le cercueil des épaules des porteurs», ajoutent-ils.
"Un usage disproportionné de la force"
«En envahissant l'hôpital, et en attaquant les personnes en deuil, en les frappant avec des matraques, en utilisant des grenades fumigènes, en tirant des balles en caoutchouc, en effrayant les patients de l'hôpital, la police israélienne a fait preuve d'un usage disproportionné de la force», relèvent les Eglises de Terre Sainte, qualifiant cela de «violation grave des normes et règlements internationaux», y compris «le droit humain fondamental de la liberté de religion, qui doit être respecté également dans un espace public».
Un lieu habituellement de paix et d'hospitalité
L'hôpital Saint-Joseph de Jérusalem a toujours été fier d'être un lieu de rencontre et de guérison pour tous, sans accorder d'importance à une quelconque appartenance religieuse ou culturelle, poursuit le communiqué. «Ce qui s'est produit vendredi dernier a profondément blessé non seulement la communauté chrétienne, les Sœurs de Saint-Joseph de l'Apparition, propriétaires de l'hôpital, et tout le personnel hospitalier, mais aussi tous les peuples qui, dans ce lieu, ont trouvé et trouvent encore la paix et l'hospitalité», est-il dénoncé.
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