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Méditation du 13è dimanche du Temps ordinaire: Se mettre à la suite du Christ

Le père jésuite Éric Kambale nous présente une méditation avec les lectures du 13ème dimanche du Temps ordinaire de l'année liturgique C.

Première lecture: 1R 19, 16b.19-21

Psaume: Ps 15 (16), 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b.11

Deuxième lecture: Ga 5, 1.13-18

Evangile: Lc 9, 51-62

Chers frères et sœurs,

En ce treizième dimanche du Temps Ordinaire de l’année liturgique C, la parole de Dieu nous invite à suivre le Christ librement et promptement. Notre réponse affirmative à l’appel à suivre le Christ ne peut être reportée à un lendemain incertain. C’est chaque jour, à chaque instant, qu’il nous faut véritablement nous mettre à la suite du Christ par notre manière d’être.

La première lecture tirée du premier livre des Rois (1R 19, 16-21) nous parle du choix d’Élisée comme successeur du prophète Elie. Alors qu’Élisée s’adonne à son travail des champs, le prophète Elie lui jette son manteau. Élisée comprend tout de suite la signification de ce geste du prophète. Et nous, quel degré d’attention accordons-nous aux événements quotidiens qui nous paraissent parfois anodins? C’est par les petits gestes de chaque jour que le Seigneur nous parle par l’intermédiaire d’un Elie qui peut être un ami, un frère ou une sœur, un parent ou même une personne qui ne nous est pas très familière. Ce qui est certain est que Dieu nous parle. A nous de l’écouter et de faire ce qu’il nous demande.

Élisée quitte son champ et ses bœufs pour servir le Seigneur derrière son nouveau maître, Elie. Il ne sera plus derrière des bœufs mais derrière un homme, Elie. Par son abandon, Élisée nous donne un exemple de liberté à l’égard des biens matériels pour ne préférer que le service de Dieu. Ce n’est pas que les biens matériels, que le champ et les bœufs représentent, soient mauvais. Bien au contraire, le travail d’Élisée lui permettait de vivre dignement. Et à bien des égards, les Écritures insistent sur le travail dont l’homme doit vivre. Tout est plutôt question de priorité. A Dieu doit toujours appartenir la première place.

Ainsi, chers frères et sœurs, si nos biens, notre travail commencent à nous éloigner de Dieu, ou carrément à prendre sa place, il est temps de réfléchir et de nous engager dans un profond discernement afin de savoir si c’est réellement cela qui nous convient. Car Dieu doit toujours demeurer la priorité des priorités. Et ce choix primordial du Christ se fait dans la liberté comme nous le propose la deuxième lecture tirée de la lettre de Saint Paul Apôtre aux Galates (Ga 5, 1-18).

L’évangile selon Saint Luc (Lc 9, 51-62) aborde la même question d’être disciple. Alors que certains se proposent de suivre le Christ, d’autres sont explicitement appelés par lui. Autant pour les uns que pour les autres, ce qui compte est d’être disciple. Toutefois, être disciple du Christ a des exigences. Au premier qui se propose de suivre le Christ, ce dernier présente ses conditions de vie modeste: «Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête ». Cette phrase du Christ nous met à l’abri de tout piège du vécu facile de l’Évangile. Être à la suite du Christ ne signifie pas que nous ne ferons pas face aux difficultés de la vie, mais plutôt qu’en les affrontant avec lui, nous en sortirons vainqueurs.

Les deux autres personnes désireuses de suivre le Christ, que l’évangéliste Luc nous présente, sont attachées aux relations familiales. Ils ont le mérite de se soucier de leurs familles. Mais la suite du Christ nous assure une parenté non plus seulement biologique, mais spirituelle. La meilleure des choses à accomplir pour nos familles est donc de les porter au Christ afin qu’au-delà du niveau biologique nous appartenions tous à la grande famille des disciples du Christ.

Chers frères et sœurs, prions pour nos familles afin qu’elles soient les premières petites communautés des disciples du Christ et qu’elles lui accordent toujours la première place. Amen.

Méditation du 13ème dimanche du Temps ordinaire C avec le père Eric Kambale, SJ

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24 juin 2022, 20:35