Élections en Italie: le cardinal Zuppi exhorte les élus à être au service de tous
Myriam Sandouno - Cité du Vatican
Dans sa déclaration, le cardinal Matteo Zuppi fait part de sa désolation par rapport au taux «d’abstention croissant» qui a marqué ce scrutin électoral. Si généralement, selon les chiffres officiels, la participation des italiens aux élections législatives reste élevée, elle a baissé en moyenne entre 1994 et 2021, de 92,4% à 74%. L’institut Demopolis estimait qu’elle serait de 67% le jour du vote tenu dimanche 25 septembre. Selon l’archevêque de Bologne, c’est le «symptôme d'un malaise qui ne peut être écarté de manière superficielle, et qui doit au contraire être écouté». Il invite les Italiens à «être les protagonistes de l'avenir», sachant qu'il est nécessaire de reconstruire un tissu de relations humaines.
Au service des plus faibles
Le président de la Conférence épiscopale italienne suggère aux élus dans son message, «d'exercer leur mandat» avec responsabilité, en étant au service de tous, à commencer par les plus faibles. Ce pays d’Europe est selon lui, appelé à relever des défis, entre-autres: l'augmentation constante et préoccupante de la pauvreté, l'hiver démographique, la protection des personnes âgées, les écarts entre les territoires, la transition écologique et la crise énergétique, la défense des emplois, notamment pour les jeunes, l'accueil, la protection, la promotion et l'intégration des migrants, les lourdeurs administratives, les réformes de l'expression démocratique de l'État et de la loi électorale. Sans oublier la guerre en cours en Ukraine, affirme le prélat, et «ses lourdes conséquences nécessitent un engagement de tous et en pleine harmonie avec l'Europe».
L'Église, dit le cardinal Matteo Zuppi, «continuera de rappeler, avec sévérité si nécessaire, le bien commun et non l'intérêt personnel, la défense des droits inviolables de la personne et de la communauté». Pour sa part, dans le respect de la dynamique démocratique et de la distinction des rôles, elle ne manquera pas de contribuer à la promotion d'une société plus juste et plus inclusive.
Le parti post-faciste Fratelli d’Italia, dirigé par Giorgia Meloni est arrivé en tête des élections législatives tenues le 25 septembre dernier. Fratelli d'Italia a obtenu près 26% des voix, remportant une nette majorité au Parlement. Son allié Matteo Salvini, chef de La Ligue, parti d'extrême-droite, a lui obtenu 8,8% des voix, tandis que le parti Forza Italia à droite, de l’ancien Premier ministre Silvio Berlusconi a obtenu 8,1% selon les chiffres du ministère de l’intérieur italien.
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