Cardinal Zuppi à Assise: «Puisse saint François soutenir l’Italie et l’Europe»
Adriana Masotti - Cité du Vatican
«Saint François, qui se sentait frère du soleil, de la mer et du vent, se savait encore davantage uni à ceux qui étaient de sa propre chair. Il a semé la paix partout, côtoyé les pauvres, les abandonnés, les malades, les marginalisés, les derniers», a tweeté le Pape François ce mardi 4 octobre, fête de saint François d’Assise, patron de l’Italie.
Paix et bonté pour les créatures et la création
Le souvenir de la pandémie de Covid-19, de ses victimes mortes dans la solitude et des gestes d'amour qu'elle a provoqués, ont aussi. été les deux thèmes centraux de l'homélie du cardinal Matteo Zuppi lors de la messe célébrée en présence également du président de la République italienne, Sergio Mattarella.
Saint François est «notre saint patron et c'est une joie particulière, en ces temps marqués par tant de souffrances et de préoccupations», a déclaré le cardinal Zuppi, parlant de saint François comme d'un amoureux de Jésus qui voulait «mettre simplement en pratique l'Évangile», et nous faire découvrir «la fraternité qui engendre», en nous orientant vers la paix, la bonté et l'amour pour toutes les créatures et la création.
Regarder les difficultés avec la force de l'amour
Dans un contexte de peur et de violence, dit-il, saint François «conçoit un monde fraternel, désarmé, où il y a de la place pour tous, à commencer par les plus pauvres et les plus fragiles», et aujourd'hui «nous aide à regarder même les difficultés avec la force de l'amour». En repensant à ce qu'il a vécu pendant la pandémie, le président des évêques italiens invite à ne pas oublier cette expérience mais à recueillir «le testament que nous ont confié ceux qui ne sont plus là à cause du Covid». Aujourd'hui, nous nous souviendrons de certains d'entre eux, dit le cardinal Zuppi, en déposant leurs noms à côté de la lampe de Saint François, «sachant combien d'amertume et de découragement cela a généré de ne pas pouvoir être proche d'eux dans la dernière ligne droite de leur vie».
Les lumières dans la nuit
Mais même dans cette «terrible nuit», il y avait des lumières, «le reflet d'un amour plus grand», a poursuivi l’archevêque de Bologne. En suivant l'exemple de saint François, nous pouvons transformer la souffrance en amour, dit le cardinal, l'amertume en douceur. «Aider les autres nous fait nous trouver nous-mêmes! L'amour "nous libère du joug lourd et insupportable de l'individualisme. Les difficultés sont loin d'être terminées», a souligné le cardinal Zuppi. «Nous le constatons de façon dramatique dans le monde et dans notre pays. Confions l'Italie à l'intercession de notre patron. Puisse-t-il soutenir, dans un moment aussi décisif, l'amour politique et le service de la maison commune, afin que, dans la diversité nécessaire, tous puissent contribuer à l'intérêt national, indispensable pour renforcer les institutions sans lesquelles aucun projet ne peut être réalisé».
«Faisons nôtre, dit le cardinal Zuppi, l'appel sincère du Pape François adressé certes aux deux présidents directement impliqués dans la guerre en Ukraine, mais aussi à ceux qui peuvent aider à trouver la voie du dialogue et les garanties d'une paix juste. Comme saint François, nous pouvons tous être des artisans de la paix. C'est la lumière de la lampe que toute l'Italie allume aujourd'hui avec son Patron, pour que de nombreuses lumières rendent humaine et fraternelle cette unique salle qui est la nôtre, qui est le monde», a-t-il conclu.
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