Les évêques de Slovénie condamnent les actes d’abus du père Rupnik

Ayant pris connaissance de la situation par le biais des médias, les évêques réunis en session extraordinaire le 21 décembre, n’ont pas caché leur désolation: «C'est avec beaucoup de tristesse et de consternation que nous suivons la découverte d'abus de toutes sortes commis par le père Rupnik, perpétrés sur une longue période»

Les supérieurs de la Compagnie de Jésus ayant confirmé la véracité des faits, les prélats condamnent, «toutes les violences psychologiques, sexuelles et spirituelles commises par le père Rupnik, ainsi que les graves abus dans le sacrement de la réconciliation».

Dimanche 18 décembre, la Compagnie de Jésus a publié sur le site de la Curie générale, des détails sur l’enquête et les mesures prises dans le cadre des allégations d’abus psychologiques et sexuels formulés par des adultes consacrés, à l’encontre du père jésuite Marko Ivan Rupnik.

La conférence épiscopale slovène dans son communiqué, apporte son soutien aux supérieurs de la Compagnie, dans leurs efforts «de recherche de la vérité et de la justice», ainsi qu’aux victimes. «Nous sommes à leurs côtés» affirment les évêques, exprimant «compassion et proximité à leur égard», tout en prenant l’engagement  de les aider. Ils expriment également leur soutien à l'ensemble de la communauté ecclésiale.

«Des actes inadmissibles restés inconnus pendant longtemps»

Ces actes d’abus «inadmissibles» causant tant de souffrance aux victimes et à leurs proches sont restés inconnus pendant tant d'années, regrettent les évêques. «Nous regrettons l'incapacité des responsables à prendre les mesures nécessaires, et la dissimulation d'actes de violence sexuelle et spirituelle, ainsi que l'abus de pouvoir et d'autorité, non seulement dans le cas du père Rupnik, mais aussi dans tous les autres cas, en Slovénie et ailleurs». Pendant des décennies, disent-ils, les victimes n'ont pas été entendues. Les évêques dans leur déclaration estiment que tout abus de pouvoir et d'autorité spirituelle pour exercer une violence sur les personnes «est un acte inadmissible qui doit être condamné».

Faire preuve de vigilance

L’autre engagement pris par les évêques face à cette situation, porte sur une plus grande transparence et une tolérance zéro vis-à-vis de la violence physique, sexuelle, psychologique et spirituelle. «Nous ferons de notre mieux pour surveiller de plus près ce qui se passe dans nos communautés ecclésiales, afin que les abus d'autorité de la part de personnes occupant des postes à responsabilité dans l'Église ne se produisent plus à l'avenir».