Vœux de Noël du patriarche Bartholomée: toutes les guerres sont fratricides

«Aujourd'hui, la Sainte Église célèbre la naissance selon la chair du Fils prééternel et Logos de Dieu, le mystère "étrange et merveilleux", "qui était caché depuis des siècles et des générations" (Col 1, 26)», commence le chef de l’Église grecque orthodoxe, rappelant les desseins de vérité et liberté au cœur du message de Dieu.

«Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres (Jn. 8, 32). Notre Seigneur Jésus-Christ est "le chemin, la vérité et la vie" (Jn. 14:6), il est le libérateur de l'homme "de la servitude de l'ennemi". Il n'y a pas de vie et de liberté sans liberté et en dehors de la liberté», relève Bartholomé à ce propos.

Guerre fratricide entre chrétiens

Selon le patriarche de Constantinople, Noël est un moment de connaissance de soi, de compréhension de la différence entre le "Dieu-homme" et l'"homme-dieu", de prise de conscience de l'enseignement chrétien salvateur. Toutefois, la joyeuse annonce de Noël résonne cette année «avec les tambours de la guerre et le cliquetis des armes en Ukraine», qui subit «les conséquences tragiques d'une invasion impudente et injuste».

Rappelant dans ces vœux combien toutes les guerres sont pour les, chrétiens, fratricides et civiles, et «la conséquence du mal dans le monde et du péché», Bartholomée prie dans la Divine Liturgie «pour la paix qui vient d'en haut et pour la paix du monde entier».

«À qui on a beaucoup donné, on demandera beaucoup (Lc. 12:48). En ce sens, ce qui, contrairement à ce principe, est fait par les chrétiens, n'est pas de la responsabilité du christianisme, mais de ceux qui agissent en violation des commandements divins», remarque-t-il, notant que jamais dans l'histoire de l'humanité la paix entre les peuples n'a été «une condition évidente», mais a été partout et toujours «le résultat d'initiatives inspirées, de courage et d'abnégation, de résistance à la violence et de rejet de la guerre».