À Lourdes, Noël dans un climat de prière et de communion
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Ce sera son premier Noël en tant que recteur du sanctuaire de Lourdes. Le père Michel Daubanes, venu du diocèse normand de l’Eure, a la responsabilité du cœur battant de l’Église pyrénéenne depuis septembre dernier. Il ne cache pas sa joie à l’idée de célébrer la naissance du Christ dans ce lieu où la Vierge Marie attire les foules de pèlerins depuis plus d’un siècle et demi.
Il y aura moins d’affluence qu’à l’Assomption aux célébrations du temps de Noël, mais pas moins de ferveur. Les chrétiens du monde entier, particulièrement ceux d’Ukraine, seront dans le cœur des fidèles. C’est ce que nous explique le père Daubanes.
Chaque fête de Noël est caractérisée, les quelques jours qui précèdent, par une attente fébrile. Et cette fébrilité, on la ressent particulièrement ici, dans le sanctuaire. Peut-être plus que d'habitude, avec ce retour des pèlerins de plus en plus nombreux suite à tous les problèmes liés au Covid, ce qui suscite évidemment beaucoup de joie et d'espérance de la part des bénévoles, des salariés, des chapelains dans le sanctuaire. Ce qu’incontestablement les pèlerins viennent chercher à Lourdes, c'est évidemment d'être conforté dans la foi, d'être réconfortés par la Vierge Marie, pouvoir vivre de belles liturgies. Je me réjouis particulièrement à la perspective de présider la messe du 24 au soir à la basilique Saint Pie X, avec une procession qui conduira l'Enfant-Jésus à la crèche à la grotte de Lourdes. Donc beaucoup de joie en perspective…. Le climat de prière dans le sanctuaire depuis le début de l’Avent, avec les chants, les illuminations, l'installation des crèches, ça ne peut que susciter et renforcer un peu cette joie qui nous caractérise tous, lorsque nous sommes chrétiens, pour cette belle journée du jour de Noël.
Et vous, quel est votre état d'esprit à l'approche de cette fête que vous allez passer pour la première fois comme recteur du sanctuaire?
Je suis très impatient et je suis vraiment dans la joie, avec cette perspective de célébrer l'anniversaire de notre Sauveur avec cette communauté qui est nouvelle pour moi puisque j'ai quitté mon diocèse et c'est un éloignement notable, j'ai quasiment traversé la France. Mais je me réjouis de tous ces nouveaux visages, de toutes ces nouvelles collaborations avec beaucoup de consacrés, beaucoup de confrères prêtres, beaucoup de laïcs qui se donnent de manière salariée ou en étant bénévoles, hospitaliers dans ce sanctuaire. Donc, il y a beaucoup de joie à cette perspective.
Comment s'exprime la communion avec les chrétiens des parties du monde en souffrance? Je pense aux chrétiens d'Ukraine par exemple.
Alors nous avons une petite communauté gréco-catholique ici à Lourdes, donc c'est aussi l'occasion d'entrer en contact avec notamment le père qui en a la responsabilité. Au-delà, il y a des liens personnels qui sont constitués avec lui, avec cette petite communauté, avec les Ukrainiens qui sont arrivés aussi dans la ville de Lourdes.
Au niveau de la prière et de la liturgie, on a voulu une liturgie aussi qui exprime la catholicité de l'Église avec la diversité des langues. Les pèlerins le jour de Noël - on n'est pas dans la saison des pèlerinages - donc les pèlerins seront très majoritairement de langue française. Mais on a quand même malgré tout maintenu telle ou telle lecture ou telle partie de la prière en italien, espagnol, en anglais… pour honorer cette diversité, cette catholicité de notre Église et englober de fait dans notre prière, toutes les intentions du monde.
Comment la spiritualité mariale s'exprime-t-elle à l'occasion de cette fête de la Nativité?
La Vierge Marie ne cesse ici de nous renvoyer à Jésus, à son Fils, au Christ. Noël est finalement un petit peu le mouvement inverse. C'est le Christ que nous allons accueillir, qui nous renvoie sans cesse aussi à la Vierge Marie, qui est là dans une attitude de silence, d'adoration, de prière. Donc il y a une circularité: Marie renvoie au Christ, le Christ renvoie à la Vierge Marie, et c'est beau, nous le vivons avec beaucoup de joie et beaucoup de foi, je n’en doute pas, dans notre sanctuaire.
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