Méditation du 2ème dimanche ordinaire A: «Voici l’Agneau de Dieu»
Lectures:
Is 49, 3.5-6
Ps 39 (40), 2abc.4ab, 7-8a, 8b-9, 10cd.11cd
1 Co 1, 1-3
Jn 1, 29-34
Chers Frères et Sœurs,
Après avoir inauguré le temps ordinaire avec la célébration du baptême de notre Seigneur, les lectures de ce deuxième dimanche continuent à nous instruire sur l’identité de Jésus et nous invitent à trouver en lui la force et l’espérance pour notre vie de chaque jour.
En effet, le dimanche passé, pour manifester qui est Jésus, une voix s’est fait entendre, lors de son baptême, et l’a désigné comme le «Fils bien-aimé du Père, en qui celui-ci trouve toute sa joie». Aujourd’hui, c’est au tour de Jean le Baptiste de le présenter à ses disciples, et donc à chacun de nous. Il le désigne comme «l’Agneau de Dieu, celui qui enlève le péché du monde». Une formule qui nous est familière, puisque nous la répétons à chaque célébration eucharistique.
Mais que peut signifier pour nous cette désignation de Jésus par Jean le Baptiste? Dans la tradition juive, l’évocation de l’agneau renvoie à la sortie du peuple d’Israël de l’esclavage de l’Égypte: c’est l’agneau dont le sang marque l’appartenance au peuple élu. Cette image de l’agneau s’est ensuite cristallisée dans la fête juive de «Yom Kippour», la célébration du «Grand pardon» durant laquelle le peuple juif est purifié de ses péchés, sous le symbole d’un agneau expiatoire.
Dans la bouche de Jean le Baptiste, cette désignation prend une autre dimension. En effet, l’agneau étant un animal très docile –symbole de l’innocence– qui se laisse faire et ne répond pas à la violence, dire de Jésus qu’il est «l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde», c’est reconnaitre en lui celui qui porte, qui se charge de tous nos péchés. C’est justement sur sa croix que Jésus réalise cette libération de chacun de nous du poids de nos péchés.
Cette désignation signifie donc que, par sa mort et sa résurrection, Jésus libère l’humanité de l’engrenage du mal qui l’a réduite à l’esclavage. Avec lui, le péché n’est plus une fatalité, car déjà vaincu sur le bois de la croix. Ainsi, désormais, si l’homme reste greffé à ce bois de la croix, s’il confie au Christ sa vie et se laisse guider par l’esprit de son baptême, il goûtera à la liberté plénière réservée aux enfants de Dieu.
Voilà pourquoi, de même qu’en entendant Jean le Baptiste désigner Jésus comme «l’Agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés du monde», ses disciples ont compris qui était véritablement Jésus et se sont mis à le suivre, de même, à nous aussi, cette désignation devrait nous renvoyer à l’expérience faite devant Jésus en croix: il est mort pour nos péchés. C’est cette expérience qui nous fait nous mettre à la suite du Seigneur. Non pas tant par imitation, mais parce que nous sentons que c’est là que se trouve notre bonheur et notre salut; parce que nous sentons et réalisons que c’est là que se trouve le véritable sens de nos vies.
Demandons donc au Seigneur que, tout au long de cette année nouvelle, nous puissions nous mettre constamment et décidément sous l’étendard de cet «agneau sans tâche», et que nous nous laissions éclairer par sa lumière qui nous conduit à notre salut.
AMEN
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