Méditation du 1er dimanche de Carême: la Parole de Dieu aide à vaincre la tentation
Lectures: Gn 2, 7-9 ; 3, 1-7a Ps 50 (51), 3-4, 5-6ab, 12-13, 14.17 Rm 5, 12-19 Mt 4, 1-11
Chers frères et sœurs, nous voici au début du temps de Carême. Un temps qui nous est offert par l’Eglise afin de nous convertir, de croire à l’évangile du Christ et de célébrer dignement sa Pâques. Comment allons-nous vivre ce temps de grâce? L’Eglise met à notre disposition des piliers spirituels du temps de Carême: la prière, l’aumône et le jeûne.
Si ces trois piliers spirituels du Carême nous sont donnés comme des balises de notre chemin de conversion, il reste à nous interroger personnellement sur la manière concrète dont nous comptons les appliquer dans notre vie. Comment vais-je vivre la prière, l’aumône et le jeûne d’une manière plus particulière pendant ce temps de Carême? L’essentiel ne sera peut-être pas dans la quantité mais dans la qualité avec laquelle je vais vivre ces recommandations. Et surtout les personnaliser, les vivre au-delà de ce qui est organisé au niveau collectif.
Une des indications du vécu personnel du Carême serait de voir dans quel secteur de ma vie le Seigneur m’appelle à jeûner sans qu’il ne s’agisse de privation de nourriture ou de boisson. Et en tout cela, reconnaitre que je m’engage sur la voie de la conversion non pas par pur volontarisme mais avec le secours de la grâce de Jésus Christ, lui qui a triomphé de toutes les tentations du démon au désert.
Le récit de la tentation de Jésus au désert tiré de l’évangile selon Saint Matthieu (Mt 4,1-11) nous montre le triomphe de Jésus sur le démon. La victoire du bien sur le mal malgré toutes ses propositions vaniteuses. Le mauvais sait bien par où il peut nous tenter. Il connait nos points faibles. Mais Jésus notre maître nous apprend aujourd'hui comment lui résister par la prière constante, le jeûne, la connaissance et la mise en pratique de la parole de Dieu.
La façon dont Jésus réponds au démon au désert nous invite à méditer quotidiennement la parole de Dieu afin qu’elle devienne véritable lampe de nos pas et lumière de nos routes.
C’est cette méditation quotidienne de la parole qui nous aidera à démasquer les pièges du mauvais quand il essaie d’utiliser la même parole de travers.
Les pièges de l’avoir, du pouvoir et de l’honneur nous guettent chaque jour. Et cela, nous devons le reconnaître humblement pour nous mettre à l’école du Christ qui est maître de tout avoir, de tout pouvoir et de tout honneur véritable. Tout est au Christ. A nous de nous tourner vers lui si nous voulons partager dans la dignité ce qui lui appartient au lieu de chercher des raccourcis qui finalement nous salissent.
Lisant cet évangile en parallèle avec la première lecture du livre de la Genèse (Gn 2,7 – 3, 7), nous constatons que le Christ est l’antitype de l’ancien Adam qui a succombé à la tentation du mauvais. Le Christ, nouvel Adam, nous indique le chemin de la victoire sur le mal. Par le Christ, nous sommes justifiés, nos péchés sont pardonnés comme nous le rappelle Saint Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 5, 12-19).
Si par la faute d’un seul, Adam, la mort a régné, c’est aussi pour le sacrifice d’un seul, le Christ, que la vie surabonde. L’Apôtre Paul nous rappelle qu’il n’y a pas de commune mesure entre le don gratuit de Dieu et la faute. Malgré nos fautes, le don de la grâce divine nous attend, si nous nous convertissons.
Prions que ce temps de Carême nous rende encore plus familiers du sacrement de la réconciliation. Que nous soyons prompts à nous approcher du Seigneur et lui faire notre aveu avec le psalmiste: «Pitié, Seigneur, car nous avons péché». Amen.
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