Les patriarches de Jérusalem dénoncent une spirale de violences insensées
Un mois après leur première prise de position sur les violences, le 29 janvier, les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem se voient contraints de rappeler, dans un communiqué daté du 1er mars, qu’ils sont «attristés par la dernière escalade de violence en Terre sainte», «une escalade en spirale et insensée». Ils font référence à l’attaque menée le 26 février par des dizaines de colons israéliens qui «se sont déchaînés», dans la ville palestinienne de Huwara, près de Naplouse. Un homme a été tué, des dizaines ont été blessés par des barres de métal et des gaz lacrymogènes, des dizaines de bâtiments et de voitures ont été incendiés.
Les patriarches et chefs des Églises de Jérusalem rappellent également que ces actes sont des «représailles» à la mort de deux colons, tués par un Palestinien dans la même zone. Un meurtre qui répondait lui-même à celui de onze Palestiniens à Naplouse la semaine précédente par l’armée israélienne au cours d’une opération «antiterroriste».
Dialogue difficile
Si la situation en Terre sainte se dégrade depuis plusieurs mois, les récents événements ont gagné en intensité malgré un timide dialogue entre autorités israéliennes et palestiniennes. Le communiqué des patriarches souligne à ce propos que l’attaque des colons contre Huwara s’est produite «après la conclusion d’une rare rencontre entre les dirigeants israéliens et palestiniens à Aqaba, en Jordanie, au cours de laquelle Israël a promis de mettre un terme à l’expansion des colonies dans les zones palestiniennes, et d’arrêter, avec les Palestiniens, une escalade en spirale et insensée». Mais l’engagement conjoint porte sur l’arrêt de «mesures unilatérales» pendant une période de trois à six mois seulement. Les Israéliens ne légaliseront donc pas en principe de colonies sauvages pendant les six prochains mois, sans garantie au-delà.
Pour les représentants religieux, «ces développements douloureux rendent encore plus nécessaire non seulement la réduction immédiate des tensions en paroles et en actes, mais aussi la recherche d’une solution plus durable au conflit israélo-palestinien, dans le respect de la légitimité et des résolutions internationales».
Le 29 janvier, ils appelaient déjà à prier Dieu pour que les dirigeants politiques et les personnes d’influence de tous bords conçoivent les moyens pour «surmonter la violence», «assurer la sécurité» des communautés et «travailler sans relâche à une solution juste et pacifique» pour la Terre sainte.
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