Une relique de Jean-Paul II dans une église sicilienne

Il y a trente ans, dans la vallée des temples, le pape Wojtyla lançait l'anathème historique contre la mafia. L'archidiocèse commémore cet événement par une série d'initiatives tandis qu'une relique offerte par le secrétaire privé de Jean-Paul II, le cardinal Dziwisz, est arrivée dans la ville, dimanche 7 mai.

Alessandra Zaffiro - Palerme, Italie

Le reliquaire, placé dans une icône, contient une relique ex-sanguine de saint Jean-Paul II. Le cadeau provient du cardinal Stanislaw Dziwisz, secrétaire du pape Wojtyla, 30 ans après la visite de ce dernier à Agrigente, au cours de laquelle il s'en était pris à la mafia et aux mafiosi.

L'auteur de l'icône est un artiste ukrainien, Roman Vasylyk, professeur d'art sacré, qui a connu personnellement saint Jean-Paul II

L'anathème contre la mafia

“Dieu a dit un jour: "Tu ne tueras point". Aucun homme, aucune agglomération humaine, aucune mafia, ne peut changer et piétiner ce droit très saint de Dieu ! Nous avons besoin d'une civilisation de la vie ici ! Au nom de ce Christ crucifié et ressuscité, de ce Christ qui est la vie, le chemin, la vérité et la vie, je dis aux responsables: convertissez-vous ! Un jour viendra le jugement de Dieu.”

Telles sont les paroles prononcées par saint Jean-Paul II dans la Vallée des Temples le 9 mai 1993.

Des paroles fortes qui, depuis deux ans, sont également associées à la béatification du juge Rosario Livatino, assassiné par la mafia en 1990 à l'âge de 38 ans. «Martyr de la justice et de la foi», avait rappelé le Pape François, «son travail l'a toujours placé sous la protection de Dieu, c'est pourquoi il est devenu un témoin de l'Évangile jusqu'à sa mort héroïque. Que son exemple soit pour tous, en particulier pour les magistrats, un encouragement à être de loyaux défenseurs de la légalité et de la liberté».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici