L’Église sud-soudanaise veut aider les réfugiés du conflit au Soudan
Jérôme Raymond avec Fides – Cité du Vatican
Les combats entre généraux ont fait plus de 700 000 déplacés en un mois au Soudan. Selon l’ONU, au moins 150 000 civils auraient par ailleurs fait le choix de quitter le pays pour se rendre en Egypte pour 70 000 d’entre eux, mais aussi au Tchad, en Ethiopie et au Soudan du Sud.
Les autorités de Juba ont ainsi comptabilisé que plus de 50 000 personnes fuyant la guerre dans le pays voisin sont arrivées à ce jour au Soudan du Sud. Ils sont, pour la plupart, des expatriés sud-soudanais vivant à Khartoum.
Pour l’archevêque de Juba, Mgr Stephen Ameyu Martin, l’Église sud-soudanaise a un rôle à jouer dans l’accueil de ces réfugiés. Il a ainsi adressé une lettre à l’ensemble des communautés religieuses de son diocèse les appelant à «ouvrir tous nos maisons à nos frères et sœurs qui sont au Soudan, des missionnaires de Mill Hill aux pères Blancs et aux sœurs du Sacré-Cœur». En effet, des religieux figurent parmi les personnes ayant quitté le Soudan.
Importantes arrivées dans le nord du pays
Nombre de ces personnes en fuite ont traversé la frontière pour trouver refuge, au moins dans un premier temps, dans l’Etat du Haut-Nil. D’ailleurs, les autorités de Juba affirment avoir envoyé une dizaine de camions pour transporter des citoyens pris au piège dans la capitale soudanaise jusqu’à cet État sud-soudanais du nord du pays.
Or, dans le Haut-Nil, la situation humanitaire est déjà critique, témoigne l’évêque de Malakal, en raison d’un nombre élevé de déplacés sud-soudanais. L’insécurité passée et actuelle au Soudan du Sud a conduit 1,5 millions de Sud-Soudanais à quitter leur foyer ces dernières années.
Lors d’une réunion convoquée par l’archevêque de Juba avec les chefs religieux, Mgr Stephen Nyodho est intervenu par téléphone pour déplorer le fait que «la réponse du gouvernement tarde toujours à venir alors que des milliers de personnes sont bloquées à Riverside, à Ruweng et aussi à Melut». Il a également précisé que Caritas «a offert des bateaux pour permettre à ces personnes de traverser la rivière jusqu'à Malakal».
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