Le nombre d’ordinations en chute libre en France
Ce dernier week-end de juin, les séminaristes se présenteront devant leurs évêques afin de recevoir «leur mission dans l’Église». Selon la tradition, les ordinations sacerdotales se déroulent le dimanche qui précède la fête des apôtres Pierre et Paul, «colonne de l’Église».
L’Église de France connait cette année un déclin particulièrement important du nombre de nouveaux prêtres. Ceci se vérifie surtout dans les diocèses où ils ne sont que 52 contre 77 l’année dernière. Une chute importante alors qu’entre 2000 et 2010, plus d’une centaine de séminaristes entraient dans les ordres diocésains. À Paris, seulement cinq prêtres seront ordonnés alors qu’ils étaient douze en 2021.
Si les chiffres baissent dans les diocèses, ceux des communautés, des congrégations et des sociétés de vie apostolique restent stables. Cette année ils sont plus de dix-neuf à recevoir le sacrement. La communauté Saint-Martin en comptabilise sept, le Chemin neuf en ordonne six et la fraternité Saint-Pierre en totalise cinq.
Une baisse qui dure depuis plus d’une vingtaine d’années
Selon le communiqué de la Conférence des évêques ce déclin s’explique avant tout par la sécularisation. «Pour qu’il y ait des prêtres, il faut d’abord des chrétiens! Et ceux-ci sont de moins en moins nombreux en France» souligne le rapport. La difficulté du sacerdoce, en particulier l’engagement au célibat, est une des raisons pour lesquels les jeunes hommes catholiques refusent parfois de prendre cette voie. «On le voit d’ailleurs avec d’autres vocations ou métiers qui exigent un engagement humain très fort» explique la Conférence.
La réponse de l’Église de France
La Conférence des évêques appelle à la prière «à ces mots si forts de Jésus: “La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson.”» (Mt 9,37-38). Elle appelle aussi les familles, les paroisses et les différents mouvements «à redécouvrir et à transmettre la beauté et la joie de ces vocations de prêtres, de religieux et de religieuses, au service de la vocation baptismale de chacun». Il est nécessaire que les jeunes puissent être libres dans leur discernement et qu’ils «puissent se sentir portés par toute la communauté! Qu’ils trouvent ainsi la confiance et l’audace pour donner généreusement leur “oui”» est-il souligné.
En 2013, le Pape François soulignait que «les vocations naissent dans la prière et de la prière». «Elles ne peuvent persévérer et porter du fruit que dans la prière,» avait-il ajouté.
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