Méditation du dimanche de la Solennité de la Très Sainte Trinité
Textes: Ex 34,4b-6.8-9; Dn 3, 52, 53, 54, 55, 56; 2 Cor 13,11-13; Jn 3,16-18.
Chers frères et sœurs, le premier dimanche après la fête de Pentecôte, l’Église universelle célèbre la solennité de la Très Sainte Trinité: le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Nous savons que toute notre vie chrétienne est marquée du sceau de la Trinité. Nous avons été baptisés au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit. Chaque jour de notre vie et à plusieurs reprises, nous évoquons la relation de ces trois personnes divines en faisant le signe de la croix. Dans la deuxième lecture d’aujourd’hui, tirée de la seconde lettre de Saint Paul aux corinthiens, nous trouvons la phrase avec laquelle l’apôtre termine sa lettre, et avec laquelle, au début de nos célébrations eucharistiques, le prêtre salue l’assemblée: «que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu (le Père) et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous». Cette phrase véhicule un message fondamental de notre foi chrétienne: le Dieu auquel nous croyons est un Dieu unique en trois personnes. Cela veut dire que Notre Dieu n’est pas un Dieu solitaire, mais un Dieu en relation. Il est vrai que dans l’Ancienne Alliance, face la multiplicité des divinités païennes, le Dieu de nos ancêtres Abraham, Isaac et Jacob s’est révélé comme Dieu proche de son peuple, Dieu unique et saint dont le nom ne pouvait être prononcé en vain, par respect. La première lecture nous raconte l’expérience que Moïse a faite de ce Dieu proche et lointain sur la montagne de Sinaï.
Par ailleurs, dans l’Évangile, Jésus nous révèle l’image du Dieu en relation. Jésus l’a appelé «Père» et il s’est dit lui-même Fils unique de Dieu, envoyé dans le monde pour le salut de l’humanité. Ce qui a scandalisé ses auditeurs juifs. Pour eux Dieu est Un et unique, et ne peut donc en aucun cas avoir un fils. Mais Jésus va encore plus loin en affirmant que le Père et lui sont Un; et ce qui appartient au Père lui appartient et ce qui lui appartient apparient au Père. Et c’est à ce Dieu qu’il a demandé à ses disciples de s’adresser lorsqu’ils veulent prier: «quand vous priez dites: “Père”». D’autre part, pour compléter la révélation du Dieu Un et Trine, Jésus décrit le lien qu’il a avec son Père comme celui de l’amour mutuel. Ce lien prend le nom de l’Esprit Saint, amour du Père pour le Fils et du Fils pour le Père. Et le propre de cet Amour, c’est le don.
Dans l’Évangile selon saint Jean Jésus dit: «l’Esprit me glorifiera, car c’est de mon bien qu’il recevra et il vous le dévoilera. Tout ce que possède le Père est à moi; voilà pourquoi j’ai dit que c’est de mon bien qu’il reçoit et qu’il vous le dévoilera». Aussi, l’Esprit Saint non seulement unit le Père et le Fils, mais permet aussi au Père et au Fils de faire leur demeure en l’homme. Et, c’est cet Esprit que nous avons tous reçu le jour de notre baptême, et qui rend possible notre filiation divine, par le Fils.
Donc, pour nous chrétiens, célébrer la Très Sainte Trinité, ce n’est pas seulement reconnaître la relation entre les trois personnes divines et leur rôle dans l’œuvre de notre salut, mais aussi accueillir l’invitation à nous inspirer de cette relation trinitaire pour vivre dans la fraternité, capables de nous donner les uns aux autres et pour les autres. Que le Seigneur nous accorde cette grâce.
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